S'identifier - S'inscrire - Contact

Avertissement

L'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook.
Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.

Nuisances aériennes
Porter plainte

Quelques liens importants

BAC: trafic en temps réel (fiabilité des trajectoires 2 km)
Bac: trafic (fiabilité inconnue, trajectoire courte)
BAC: pistes en service
BAC: travaux en cours
BAC: déposer plainte 


L’Espagne passe à 110 km/h. A quand la Belgique... ?

Par L'informateur • Les autres nouvelles • Vendredi 11/03/2011 • 0 commentaires • Version imprimable

Mots-clés : ,

Un article de Céline Tellier d'Inter-Environnement Wallonie
 
 
L'Espagne passe à 110 km/h. A quand la Belgique... ?Depuis ce 7 mars, les Espagnols lèvent le pied sur l’autoroute. La vitesse maximale autorisée vient en effet de passer de 120 km/h à 110 km/h. Une mesure justifiée, selon le gouvernement espagnol, par l’augmentation des prix du pétrole et la diminution nécessaire de la consommation énergétique. L’Espagne espère ainsi réaliser une économie de 1,4 milliards d’euros par an, en diminuant la consommation de carburant de 15% pour les voitures à essence et de 11% pour les voitures diesel [1]. En parallèle, le gouvernement va également diminuer le prix des billets de train pour les courtes distances de 5%.

Une telle mesure est-elle envisageable en Belgique ?

Bien entendu ! La limitation de vitesse est avant tout une question de volonté politique, la mesure ayant par ailleurs un coût limité. Comme l’Espagne, mais aussi le Royaume-Uni, la Suède ou le Danemark, nous plaidons pour que la Belgique s’engage dans la voie d’une réduction globale des normes de vitesses, aussi bien en agglomérations qu’en dehors de celles-ci. A cet égard, le GRACQ, association-membre de notre fédération, mènera prochainement une campagne destinée à porter au débat public l’idée d’une « Ville 30 » où la norme serait celle des 30km/h en agglomération (en dehors des axes de transit automobile).

Quels sont les bénéfices économiques et environnementaux d’une réduction de la vitesse ?

Une diminution de la consommation de carburant

Diminuer sa vitesse, c’est d’abord diminuer sa consommation de carburant et, par là-même, sa facture énergétique et environnementale. Les besoins énergétiques d’une voiture dépendent essentiellement de deux facteurs : le poids du véhicule et la vitesse à laquelle il circule. La FEBIAC a ainsi estimé qu’une diminution de 10% de la masse du véhicule permettait de réduire de 3 à 3,5% ses émissions de CO2 [2]. De quoi nous orienter durablement vers des véhicules plus petits et plus compacts, moins énergivores mais tout aussi efficaces.

Rouler moins vite permet également de réduire sa consommation de carburant. La vitesse optimale sur autoroute est ainsi estimée entre 80 et 100 km/h [3]. Les constructeurs automobiles l’ont bien compris : les cycles de test standardisés effectués en laboratoire prennent d’ailleurs la norme de 90km/h comme référence pour l’affichage de la consommation de carburant et des émissions de CO2 du véhicule. Selon certaines recherches européennes, une vitesse de 120 km/h augmente la consommation de carburant de 30 % pour chaque kilomètre parcouru par rapport à une vitesse de 80 km/h.

Diminuer sa vitesse, c’est aussi s’inscrire dans un mode de conduite plus souple, plus écologique. L’ « écoconduite » permet ainsi de réduire de 15 à 20% sa consommation de carburant par rapport à une conduite normale [4]. La FEBIAC estime quant à elle qu’une conduite « agressive » aboutit à une surconsommation de carburant de 40%. Rouler cool est donc tout aussi bénéfique pour la planète que pour le portefeuille de l’automobiliste.

Une diminution des incidences environnementales de l’automobile

Outre la réduction de la consommation de carburant, la diminution de la vitesse a aussi des impacts positifs sur le plan des incidences environnementales de l’automobile. Ainsi, les émissions de CO2, les pollutions atmosphériques (monoxyde de carbone, composés organiques volatiles, oxyde d’azote) et sonores diminuent corrélativement à la réduction de la vitesse du véhicule [5]. On remarque également une diminution du nombre d’accidents et de leur gravité.

Une mesure telle que la limitation de la vitesse est donc structurellement bénéfique, tant du point de vue économique qu’environnemental, d’autant plus dans un contexte de hausse continue du prix des produits pétroliers. Une réduction générale de la vitesse doit être envisagée à toutes les échelles de voiries, ce qui permettra en outre de mieux partager l’espace public entre tous les usagers de la route, qu’ils soient à deux ou à quatre roues.


[1] Source : Le Figaro, 26/02/2011 www.lefigaro.fr

[2] Guide CO2 de la FEBIAC, accessible sur www.febiac.be

[3] www.eco-malin.com

[4] Testez notre simulateur sur www.roulercool.be pour estimer votre économie de carburant grâce à l’écoconduite.

[5] Garnis, L., « Essai d’estimation d’une vitesse optimale pour les véhicules légers sur le réseau interurbain français », Les Cahiers scientifiques du Transport, n°46, 2004, pp. 63-95.