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L'érosion agricole des sols ne contribue pas au réchauffement planétaire

Par Cherche l'info • Les autres nouvelles • Jeudi 01/11/2007 • 0 commentaires • Version imprimable

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[- Date: 2007-10-26]

D'après les résultats d'une nouvelle étude publiée dans la revue Science, l'érosion agricole des sols ne contribuerait pas au planétaire.

«L'érosion agricole des sols a un impact important sur la qualité agricole. Récemment, nous avons également confirmé son importance dans le cycle mondial du carbone», déclare le professeur Tim Quine de l'université d'Exeter dans un balado du site web de la revue Science.

Les études précédentes en la matière ont cependant apporté des résultats contradictoires. Certaines études affirment que l'érosion agricole des sols agit en tant que source de carbone et contribue en réalité à une augmentation de 13% des émissions annuelles provenant des combustibles fossiles. D'autres semblent montrer que l'érosion est un puits de carbone qui contribue à la réduction de plus de 10% des émissions provenant des combustibles fossiles.

«Un débat est actuellement en cours sur le lien entre l'érosion agricole des sols et le cycle du carbone», déclare le Dr Kristof Van Oost de l'université catholique de Louvain. «Les universitaires prétendent d'une part que l'érosion des sols provoque des niveaux d'émissions de carbone considérables et d'autre part que l'érosion contribue à la réduction des émissions provenant des combustibles fossiles. Nos activités de montrent clairement que ces deux affirmations sont erronées.»

Les scientifiques ont en réalité découvert que l'érosion agricole des sols agissait en tant que petit puits de carbone, qui absorbe l'équivalent de 1,5% des émissions annuelles provenant des combustibles fossiles.

Les scientifiques en sont arrivés à cette conclusion en utilisant le césium-137, qui avait été déposé dans le monde entier en tant que sous-produit dans le cadre d'essais d'armes nucléaires, afin de contrôler le mouvement des sols dans le paysage agricole. Cette méthode leur a permis de prévoir la quantité de carbone susceptible d'être trouvée dans des zones d'érosion et de dépôt de sols.

Ils ont ensuite comparé ces prévisions avec la quantité de carbone trouvée dans 1400 profils de sols afin de déterminer les sols ayant joué le rôle de puits de carbone et ceux ayant joué le rôle de sources. Ils ont également pu calculer la quantité de carbone absorbée sur les sites d'érosion des sols.

Leur analyse a révélé que l'érosion des sols agit comme une bande transporteuse, soulevant les drains profonds, les transportant à travers les sols de surface et les enterrant dans les pentes des vallées. Durant ce trajet, le sol absorbe le carbone par l'intermédiaire des matières végétales. Le carbone est ensuite enterré dans le sol dans des zones de dépôts. L'érosion contribue donc à la suppression de carbone dans l'atmosphère en le capturant et le transformant en un petit puits de carbone.

«Cette découverte pourrait avoir de grandes répercussions sur l'élaboration de politiques en matière de terres agricoles», déclare le professeur Quine. Si l'érosion s'était avérée être une source importante d'émissions de carbone, le contrôle de l'érosion aurait alors pu être utilisé afin de diminuer les émissions provenant des combustibles fossiles. Cependant, si l'érosion s'était avérée être un puits de carbone intéressant, les bénéfices environnementaux du contrôle de l'érosion auraient dû être établis de manière à éviter la destruction de ces puits.

«Nos résultats montrent que le contrôle de l'érosion doit se poursuivre afin de tirer profit de ces bénéfices des points de vue environnemental et agronomique. Cependant, cette méthode ne devrait pas être utilisée pour réduire les émissions provenant des combustibles fossiles», a conclu le professeur Quine.

Le financement de l'UE pour ces travaux a été attribué au titre du programme de bourses intra-européennes Marie Curie.

Pour de plus amples informations, consulter:
http://www.sciencemag.org