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Nuisances aériennes
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L’aéroport de Francfort victime de décibels nocturnes.

Par L'informateur • Avions: actualité, bruit et pollution • Mercredi 26/10/2011 • 0 commentaires • Version imprimable

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C’est une bouffée d’oxygène qu’attendait avec impatience Fraport, société de gestion de l’aéroport de Francfort, l’ouverture d’une quatrième piste. Laquelle va porter sa capacité à 126 mouvements/heure et lui permettre de tendre vers les 90 millions de passagers annuels, à comparer à 53 millions l’année dernière.
Jusque là, le dossier était banal. Fraport investit un milliard d’euros par an et entend bien répondre sans contraintes à la croissance régulière du trafic aérien. Si ce n’est qu’un incident de parcours particulièrement instructif vient de se produire : la quatrième piste sera bien ouverte au trafic vendredi, comme prévu de longue date mais, simultanément, un couvre-feu entrera en vigueur, interdisant tout décollage ou atterrissage entre 23 h et 5 h. D’où la levée de boucliers des compagnies aériennes, à commencer par Lufthansa.
Très inquiète, cette dernière s’est retournée vers le tribunal administratif qui impose cette mesure à Fraport. Et, rebondissement inattendu, elle propose de surseoir à l’ouverture de la nouvelle piste, la monnaie d’échange étant le renoncement pur et simple au couvre-feu. Une idée jugée saugrenue et que les juges refusent tout simplement de prendre en considération. On peut en conclure que le différend n’en restera pas là et que ses développements seront suivis avec attention par de nombreuses autorités aéroportuaires, en Europe et ailleurs dans le monde.
La question posée est, implicitement, d’importance primordiale. Le trafic mondial s’achemine à grand pas vers les 3 milliards de passagers par an (au moins 2,6 milliards cette année) et devrait doubler d’ici à 2025. Pour absorber une telle progression, il ne suffit pas de bien gérer l’espace aérien, là où il est le plus encombré, et de construire des aérogares supplémentaires. Il est tout aussi indispensable de disposer d’un nombre adéquat de pistes, la capacité de ces dernières n’était pas extensible. Aussi le cas de Francfort apparaît-il exemplaire, tout autant, outre-Manche, que l’est celui de Londres Heathrow et, dans une moindre mesure, de Gatwick. Lesquels sont tout simplement au bord de l’asphyxie.