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Bientôt, il ne sera plus nécessaire de prendre constamment le pouls du convalescent : il est tiré d’affaire. Cela fait maintenant plusieurs mois que le trafic aérien progresse à nouveau avec une belle régularité, que les bonnes nouvelles se succèdent. Y compris dans deux zones qui avaient tardé à reprendre le droit chemin, l’Europe et les Etats-Unis.
Le Vieux Continent a profondément souffert de la récession et c’est très lentement qu’il a repris des couleurs, compagnies low-cost mises à part, lesquelles se sont constamment bien comportées. Ces dernières, en effet, ont profité du malheur des autres et n’ont pas tardé à tirer les leçons de cette situation très contrastée. En témoignent les propos tenus récemment par les dirigeants d’EasyJet, bien décidés à s’arroger une part accrue du trafic d’affaires. Cela moyennant quelques entorses à un modèle économique désormais moins rigide.
On retiendra que le pavillon européen bénéficie désormais d’un taux de croissance qui se situe au-delà de 8%, avec un coefficient moyen d’occupation des sièges de plus de 80%. Dans ces conditions, il n’y a plus d’excuses à ne pas afficher des résultats financiers de qualité et tel est bien le cas. Reste que la «volatilité» du marché reste très marquée, au point de faire apparaître dans les statistiques le moindre petit incident de parcours ou encore des phénomènes récurrents comme le ramadan. En temps «normal», il n’est jamais question de cela.
Par ailleurs, aux Etats-Unis, l’optimisme est également rétabli. Là aussi, la reprise a tardé puis s’est manifestée de manière tout d’abord paresseuse, suscitant un regain d’inquiétude qui n’était finalement pas fondé. L’Air Transport Association confirme que le trafic a enfin retrouvé son niveau d’avant crise et que ses membres enregistrent des recettes en nette augmentation depuis 10 mois.