Mots-clés : CO² et gaz à effet de serre
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Les jours qui suivent sont cruciaux pour l'élaboration de la « position belge » à définir en vue des négociations internationales sur le climat qui se tiendront fin novembre en Afrique du Sud. D'autant plus cruciaux que cette position doit refléter un consensus entre les trois grandes régions du pays. C'est pourquoi Greenpeace met les bouchées doubles pour rappeler l'importance capitale d'un objectif européen revu à la hausse.
Une formule magique pour l'économie
C'est en effet toute la sphère économique qui peut tirer profit d'une Europe bien décidée à se remonter les manches pour éviter de se retrouver les pieds dans l'eau ! Les avantages économiques à en attendre sont de différents ordres : maintien du leadership européen en matière d'énergies renouvelables, évitement de frais de santé si le climat ne perd pas plus la boule ou augmentation du PIB. Une étude universitaire estime à 0,6% du PIB le gain que la Belgique pourrait faire.
cas notamment de Google, Unilever, Danone et d'entreprises actives en Flandre comme Ikea, Alpro ou encore Axa. En juin dernier, Greenpeace a organisé avec d'autres ONG une conférence au parlement flamand où Axa a défendu sans ambiguïté l'adoption d'un objectif de – 30%. Un point de vue intéressant résumé dans le document de clôture de cette conférence (en néerlandais).
Une formule magique pour le climat
Une Europe à la pointe de la lutte contre le réchauffement climatique ne permettrait pas uniquement de booster la planète emploi notamment via les énergies renouvelables. Ce serait surtout une Europe à l'écoute des conseils des scientifiques. Le GIEC, ce panel d'experts internationaux planchant sur le climat conseille en effet des réductions de 25 à 40% pour les pays industrialisés. S'en tenir à un objectif de – 20% (c'est le cas à présent) ne nous mettra donc pas à l'abri.
Une formule indolore et pourtant...
Le refus de la Flandre de se ranger du côté des progressistes en matière de climat (Allemagne et Royaume-Uni en tête) est d'autant moins compréhensible que la Commission européenne estime elle-même que cet objectif de – 30% est parfaitement accessible. La Flandre se targue entre autres dans son plan d'action de vouloir verdir son économie. La seule explication plausible serait alors le poids des fédérations d'entreprises comme l'Unizo ou la FEB et des entreprises grandes consommatrices d'énergie qui en font partie. Kris Peeters leur prêtera-t-il l'oreille une fois de plus ? Ou sera-t-il sensible à la transformation en «climate hero» que Greenpeace lui a concoctée. Réponse notamment le 16 septembre prochain, à l'issue du Conseil des ministres flamands.
Pour mieux comprendre la logique qui a amené Greenpeace à le transformer en apprenti-sorcier, consultez notre Q&A Kris Peeters.
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