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Greenpeace - La voiture électrique au Salon de l'auto, et le climat dans tout ça ?

Par L'informateur • Les autres nouvelles • Dimanche 17/01/2010 • 0 commentaires • Version imprimable

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 Greenpeace - La voiture électrique au Salon de l'auto, et le climat dans tout ça ?

13 janvier 2010

 

Bruxelles, Belgique — Alors que l'on déroule le tapis rouge pour les voitures électriques au Salon de l'Auto, Greenpeace rappelle que celles-ci ne suffiront pas à faire du secteur 'Transports' un secteur en phase avec l'urgence climatique. Les promoteurs du Salon de l'Auto peuvent l'encenser à tout va, ils ne seront vraiment « En route vers demain » (ce que clame le thème du Salon) lorsque sobriété des voitures et refonte de notre mobilité seront leurs vraies priorités.

L'industrie automobile ne manque pas de faire la promotion de 'nouvelles technologies' et parmi celles-ci, la voiture électrique tire particulièrement bien son épingle du jeu. Selon divers spécialistes, la place de la voiture électrique au sein du marché de l'automobile restera limitée. Aucune voiture électrique n'est d'ailleurs à vendre dans ce salon qui en fait pourtant la promotion...

Dans ces conditions, elle ne pourra que jouer un rôle mineur dans l'effort international pour contrer les changements climatiques au cours des prochaines années. Or, c'est précisément à court terme qu'il faut agir pour le climat, le GIEC (groupe d'experts internationaux sur le climat) estimant que les émissions globales de gaz à effet de serre doivent amorcer leur diminution  en 2015 au plus tard... De plus, le secteur Transports reste le troublion de la classe climatique en affichant, à l'inverse des autres secteurs, des émissions de gaz à effet de serre à la hausse.

Revoir la mobilité d'abord
L'essor de la voiture électrique n'est pas exempt de pièges, véritables ornières pour le climat. Un de ces pièges est par exemple le fait que les voitures électriques seront plus chères à l'achat et plus économiques à l'usage. Le risque de voir le nombre de kilomètres parcourus exploser est donc grand. Leur autonomie étant limitée, le risque de les voir s'ajouter au parc automobile traditionnel n'est pas à exclure. Leur vocation étant plutôt citadine, il n'est pas impossible que les voitures électriques fassent de l'ombre à une mobilité beaucoup plus durable (transports en commun, vélo...). Promouvoir les voitures électriques sans travailler sur l'ensemble de la mobilité n'a donc pas de sens. Ce devrait être le job principal des décideurs politiques.

Un autre piège à éviter serait de se satisfaire des progrès engrangés avec les voitures électriques. L'effet positif des nouvelles technologies, sobres en carbone, est souvent réduit à peau de chagrin du fait que les voitures restent souvent trop puissantes et trop énergivores. Les jeeps hybrides en constituent un exemple type. En soi, le moteur électrique présente une meilleure efficacité énergétique que le moteur à explosion mais il est cependant nécessaire de tenir compte de l'efficacité lors de la production d'électricité. D'autre part, même dotée d'un moteur électrique, une voiture électrique doit faire preuve de sobriété, ne fût-ce que pour augmenter son autonomie. Il est donc nécessaire d'évoluer vers des modèles moins puissants et moins rapides.

Rendre l'ensemble des voitures plus sobres
Les véhicules actuellement sur le marché sont encore beaucoup trop énergivores. Cette situation risque malheureusement de perdurer. Fin 2008, l'Union européenne a voté des normes de réduction d'émissions considérablement édulcorées suite au lobbying intense de l'industrie automobile. La législation accorde elle aussi une place de choix aux voitures électriques. Une fois encore, ce n'est pas aussi idyllique qu'on pourrait le penser. Les voitures électriques sont légalement perçues comme des véhicules ne présentant aucune émission de CO2. D'autre part, pour un constructeur, introduire une voiture électrique dans sa gamme lui permet de limiter ses efforts de réduction au niveau des modèles classiques. L'efficacité de la législation s'en trouve considérablement affaiblie. Pour Greenpeace, il est essentiel d'obtenir la révision de cette législation pour la rendre plus ambitieuse et apte à relever le défi climatique.

Par ailleurs,  les voitures électriques fonctionnent avec de l'électricité dont la production n'est toujours pas optimale. Cette situation qui risque de se prolonger pendant la prochaine décennie vient considérablement ternir l'image 'verte' de la voiture électrique. Son entrée sur la scène climatique fait tâche avec la décision de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires et tous les honneurs qui sont faits de nos jours à une technologie obsolète comme le charbon.