Explosive, la finance ...
Pas moins de 39 milliards de dollars sont encore investis par des établissements financiers dans la production d'armes à sous-munitions à travers le monde. Une telle production est pourtant interdite dans le droit international, tout comme l'est son financement dans certaines législations nationales.
De quel droit ?
Trois ans après la signature historique à Oslo de la Convention sur les bombes à sous-munitions, et presque un an après son entrée en vigueur, une nouvelle étude des ong Netwerk Vlaanderen et Pax Christi indique que 166 institutions financières dans le monde, publiques et privées, continuent d'investir massivement dans la production d'armes à sous-munitions. Parmi ces investisseurs peux scrupuleux, 26 institutions financières européennes (dont la Deustche Bank et la Royal Bank of Scotland) ont des intérêts dépassant les trois milliards d'euros auprès de producteurs d'armes. Ces institutions se trouvent pourtant dans des pays où la Convention d'Oslo est censée être respectée, comme au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, en Italie ou en Espagne.
Action !
Le rapport distingue également les bons investisseurs et ceux qui évoluent positivement. Ainsi, certaines institutions, comme Ethias, développent une politique visant à l'arrêt du financement des bombes à sous-munitions. D'autres (telles que Dexia, KBC, ING, BNP Paribas, Axa et Rabobank) s'opposent à de tels investissements sans pour autant s'imposer de politique contraignante. En mars 2007, le Parlement fédéral belge a pourtant voté à l'unanimité une loi interdisant le financement des mines antipersonnel et des armes à sous-munitions. La Belgique était alors devenu le premier pays au monde à intégrer un telle loi. Est-elle réellement appliquée par les banques belges ? Il est permis d'en douter à la lecture de ce nouveau rapport.
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