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Par Cherche l'info
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• Samedi 24/01/2009
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Mots-clés : Agriculture, Consommation
2009, Année internationale des fibres naturelles
Un retour aux sources encourageant
22 janvier 2009, Rome – L'Année internationale des fibres naturelles a été officiellement lancée aujourd'hui au siège de la FAO, à Rome. La FAO entend ainsi célébrer les vertus du coton, du lin, du sisal, du chanvre, de la laine, de l'alpaca, de l'angora, du poil de chameau et -- pourquoi pas -- du cachemire.
L'Année internationale des fibres naturelles succède à l'Année internationale de la pomme de terre (2008) qui avait été précédée de l'Année internationale du riz (2004) et de l'Année internationale des montagnes (2002).
A la demande de l'Assemblée générale des Nations Unies, ces événements sont coordonnés par la FAO et leur objectif est de promouvoir les ressources naturelles en sensibilisant le public à leur importance et au fait que rien n'est acquis d'avance.
Au cours d'une cérémonie à la FAO marquant l'inauguration de l'Année internationale des fibres naturelles, M. Hafez Ghanem, sous-Directeur général responsable du Département économique et social, a indiqué que la production de fibres animales et végétales était un secteur important qui procure aux agriculteurs quelque 40 milliards de dollars par an.
Les fibres représentent, dans certains pays en développement, jusqu'à 50 % des exportations totales, selon M. Ghanem. “Les revenus et la sécurité alimentaire des agriculteurs et des personnes employées dans les industries de transformation de ces pays dépendent de la vente et de l'exportation des fibres naturelles.”
Le roi coton
Chaque année, quelque 30 millions de tonnes de fibres naturelles sont extraites des animaux et des plantes de la planète (alpaca des Andes, coton, laine, chanvre, soie de Chine, coton d'Egypte, etc.). La culture la plus importante est le coton dont la production annuelle atteint quelque 25 millions de tonnes.
Une centaine de pays produisent 2,2 millions de tonnes de laine, l'Australie venant en tête du peloton avec le quart de cette production.
Le jute, fibre textile extraite des tiges d'une plante de la famille des tiliacées, occupe la deuxième place en volume (2,3 à 2,8 millions de tonnes) mais, en valeur, il est loin derrière la laine. L'Inde et le Bangladesh en sont les principaux producteurs.
Le sisal et les fibres similaires sont extraits des feuilles de l'agave qui pousse en Afrique, en Amérique latine et en Chine.
Le coir, fibre de noix de coco, est utilisé en corderie, mais il connaît de nouvelles utilisations dans les géotextiles et les matériels composés.
Saucisses et billets de banque
L'abaca, bananier des Philippines et de l'Equateur, sert traditionnellement à la fabrication de cordes, mais il est aussi utilisé pour la confection des saucisses, des sacs de thé, des filtres à café et des billets de banque.
Autrefois d'une importance économique stratégique – l'empire britannique fut bâti notamment sur la laine et les textiles alors que la soie eut, pendant des siècles, un rôle central dans le commerce international – les fibres naturelles sont de plus en plus supplantées par les fibres synthétiques.
L'objectif principal de l'Année internationale des fibres naturelles est de souligner l'intérêt qu'elles représentent aussi bien pour les agriculteurs (source de revenus et de devises) que pour les consommateurs.
L'Année internationale des fibres naturelles sera marquée dans beaucoup de pays par des conférences, des expositions, des défilés de mode et d'autres manifestations, notamment un Sommet international du mohair en Afrique du Sud et un Festival de la fibre créative à South Caterbury, en Nouvelle-Zélande.
La FAO compte sur la générosité de ses partenaires du secteur privé et des pays membres pour être en mesure de coordonner et soutenir les différentes activités prévues dans le cadre de l'Année internationale des fibres naturelles. A ce propos, il convient de rappeler que l'Année internationale de la pomme de terre avait été rendue possible grâce à des dons ayant totalisé 800 000 dollars.
Les fibres naturelles ont joué un rôle important dès l'aube de l'agriculture. Bien qu'elles soient souvent supplantées par les fibres synthétiques, de nouvelles utilisations leur ont conféré une nouvelle vie.
En Tanzanie, une société de transformation du sisal, Katani Ltd, a mis sur pied une usine de production de biogaz, d'électricité et d'engrais à partir des résidus du sisal. Et une deuxième usine verra le jour dans le cadre d'un projet soutenu par le Fonds commun des produits, l'UNIDO, la FAO et le gouvernement tanzanien.
Cela représente un apport d'argent frais pour des milliers d'agriculteurs, notamment Habiba, une femme seule qui cultive 15?ha de sisal sur les pentes montagneuses d'Usambara.
Ses revenus mensuels ont décuplé, passant à 320?dollars depuis qu'elle a abandonné, il y a six ans, la culture du maïs au profit du sisal. Elle bénéficie aussi d'un complément de sécurité car le sisal n'est pas saisonnier et il est résistant à la sécheresse.
A présent, Habiba peut envoyer ses deux enfants à l'internat et prendre soin de sa mère malade.
http://www.naturalfibres2009.org/
Et lorsque, grâce au sisal, le courant électrique sera distribué à son village, elle compte bien se payer un appareil de télévision dernier cri.
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