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L'équipe de Trop de Bruit
Bon, on va croire que je cherche à privilégier la santé au détriment de l'emploi mais, de ce côté des critiques, rien de nouveau sous le soleil.
Aussi, j'en reviens à un propos déjà énoncé précédemment : pourquoi DHL ? Ou, plutôt, pour ne pas toujours tout cristalliser sur les mêmes : pourquoi des sociétés de courrier express ?
Le gouvernement - et cela ne date pas de G.V. - est en partie responsable de cette situation et doit donc en assumer sa part, sinon plus.
Je m'explique (parce que je sens que je pourrais faire grincer quelques
dents) :
Outre l'appât du gain, du profit - toute société qui se crée, quelque soit son objet, mise sur le profit qui peut s'en dégager - , la création d'une telle société répond à la qualité du service apporté par La Poste, jugé
mauvais, forcément (et cela n'est pas propre à la Belgique,rassurons-nous). Or, qui est responsable de La Poste (sinon, qui en était pleinement responsable ?), sinon l'Etat ? Il est facile, après coup, de dire ce qu'il aurait fallu faire mais, même quand il a su ce qui n'allait pas, le gouvernement n'a pas cherché à rectifier le tir ou (trop) peu s'en faut. Et, comme des emplois étaient susceptibles de se créer par l'arrivée de ces nouveaux entrepreneurs - d'autant que le chômage progressait dans nos rangs -, l'Etat s'est jeté sur cette solution et a aidé ces sociétés à s'installer en Belgique, espérant désengager une part de sa responsabilité.
Mais il y a à boire et à manger dans l'attitude à adopter face à ces sociétés. Lequel de nos politiciens a la vue suffisamment longue pour prévenir des dérapages probables : lesquelles sont "bonnes" pour l'économie ET la santé (et la conjonction est d'importance!) ? Lesquelles ne le sont pas ?
L'extension de DHL ?
L'augmentation du nombre de vols de nuit ?
A qui profite le "crime" ?
Le dossier DHL est sur le bureau du Premier ministre depuis janvier... et aucune solution acceptable par toutes les parties n'a pu encore être dégagée. Un employé oserait-il se présenter à son supérieur avec un dossier non clos après autant de temps ? Le gouvernement n'a-t-il pas de comptes à rendre aux citoyens qui l'ont aidé à se former ?
Ce n'est pas parce que le citoyen a donné sa voix aux élections qu'il ne peut plus la faire entendre quand il le juge nécessaire. Et ce n'est pas, non plus, parce que le mode référendaire n'est pas inclus dans la Constitution belge qu'il ne faut pas écouter l'homme de la rue (et des quartiers avoisinant l'aéroport).
Idée saugrenue : et si les subsides alloués par l'Etat à DHL - et aux autres sociétés de courrier express - étaient (ré-)investis, les emplois redistribués dans La Poste (bien sûr, là aussi, quelques grincements de dents sont à prévoir) ? Certainement, ces sociétés iraient voir ailleurs mais si tout est correctement géré il pourrait ne pas y avoir de perte d'emplois, La Poste serait compétitive - elle expédie déjà du courrier à l'étranger - et la santé des riverains serait préservée.
Il y a un "si..." et cela change tout.
On me rétorquera, à juste titre, que, depuis la Belgique, quiconque le souhaite doit pouvoir envoyer du courrier, sous quelque forme, à l'autre bout du monde. A quoi je répondrai : cela doit-il vraiment se faire dans l'heure ?
"Nous devons rester compétitifs ? Si nous ne le faisons pas, la concurrence le fera..." (sous entendu, "nous perdrons de l'argent...").
Faux prétexte.
Qu'emploie La Poste comme moyen pour l'étranger : l'avion, le train, le bateau ? Critique-t-on objectivement sa gestion de distribution ? Du courrier arrive en retard ? DHL s'engage à ce que cela n'arrive pas mais
peut-elle le garantir à 100% ?
Malheureusement, qui oserait ne fut-ce qu'énoncer pareille solution ? Je ne dis pas qu'elle est en béton et qu'elle ne s'effriterait pas sous une analyse plus poussée mais il est question, dans ce dossier comme dans d'autres, de courage, de volonté : le tout-à-l'économie n'a pas fait ses preuves, il laisse trop de gens sur le carreau au profit de quelques-uns.
Mais, si on ne peut pas (plus) s'en passer, essayons, au moins, de le regarder et de le vivre autrement.
Jan Brodeva
AvertissementL'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook. Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.
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• Avions: actualité, bruit et pollution
• Mardi 28/09/2004
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