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C’est une divine suprise ! Pour la première fois depuis deux ans, l’IATA publie des statistiques faisant apparaître un trafic passagers en hausse. Une progression minuscule, il est vrai, de 0,3%, mais une progression quand même. Faut-il y voir l’annonce tant attendue de jours meilleurs ? Chacun répondra à la question selon son intuition, Giovanni Bisignani, directeur général de l’IATA, s’empressant de tempérer les ardeurs. Il est prématuré de parler de reprise, prévient-il, à juste titre.
Reste le fait que le coefficient d’occupation des sièges obtenu par l’ensemble des compagnies membres du groupement professionnel est remonté à 77,1%, son niveau d’avant récession. Cela, bien sûr, parce que l’offre a été sensiblement diminuée, un nouvel équilibre étant désormais établi. Une bonne chose, certes, mais dont les conséquences financières sont aussi négatives.
Pour réduire les sièges/kilomètres offerts, il convient bien entendu de diminuer les fréquences et, de ce fait, les avions volent moins. Et les coûts montent d’autant. Décidément, en aviation, rien n’est simple.
Toujours d’après l’IATA, sur base des statistiques relatives au mois de septembre, le trafic actuel est supérieur de 5% au point bas de mars dernier mais aussi inférieur de 6% au point haut des premiers mois de 2008, les derniers d’avant effondrement.
En isolant les compagnies européennes de l’ensemble des statistiques mondiales, on constate que leur trafic a encore reculé de 4,2% en septembre (par rapport au même mois de 2008), un repère qu’il convient néanmoins de considérer avec une prudence particulière. Ce recul, laisse entendre l’IATA, serait aussi dû à un transfert de clientèle vers les concurrents de la catégorie des low-cost, compagnies qui ne sont évidemment pas membres du groupement «loyaliste». Lequel ne compte aucune low-cost dans ces rangs, de la même manière qu’il ne veut pas des compagnies charters. D’où la difficulté de s’y retrouver, faute de données détaillées en provenance de la European low-fare airlines association. Voila qui ne smplifie pas la vie des économistes, médias et autres observateurs de l’aviation commerciale.