Hannelore Reinbold-Mench, la maire de Freiamt, en Forêt Noire, est fière de l'engagement de ses 4300 administrés pour les énergies renouvelables : " ous produisons 13 millions de Kw/h par an, plus que nos propres besoins ", déclare-t-elle.

Dans cette ville touristique et agricole à 25 km au nord de Fribourg, un agriculteur utilise la chaleur du lait sortant du pis des vaches pour chauffer l'eau de sa douche. Son voisin a installé un toit photovoltaïque sur sa grange. Avec son installation au biogaz, un autre chauffe sa ferme mais aussi ses voisins dont un club de sport. Et sur les hauteurs de cette cité tournent quatre éoliennes. Chacune produit près de 3 millions de Kw/h, de quoi approvisionner mille foyers en électricité.

La petite ville allemande fait feu de tous bois depuis quelques années : panneaux solaires pour la chaleur, panneaux photovoltaïques pour la production de courant, copeaux de bois pour le chauffage, moulin, éoliennes et biomasse.

Aujourd'hui, il y a 75 installations photovoltaïques dans la commune, dont deux au-dessus de blocs de logements sociaux. 150 foyers ont recours aux panneaux solaires pour chauffer leur eau, ce qui n'exige pas d'autorisation et qui s'amortit vite. Les 45 vaches de l'éleveur produisent quant à elle 900 litres de lait par jour à 32 degrés mais qui doivent être refroidis à 4 degrés pour la commercialisation. Un échangeur de chaleur lui permet de chauffer l'eau de sa douche et de son évier. Deux scieries et un meunier utilisent l'eau de la rivière grâce à des turbines et des générateurs. " Cela me fait gagner 8000 € par an ", se réjouit le meunier.

Le ministre fédéral de l'Environnement croit en un " boom " des énergies renouvelables. Leur part dans la production totale électrique va passer de 10 % actuellement à au moins 20 % en 2020, a-t-il indiqué.

Source Vers l'Avenir