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Energie photovoltaïque et aviation sont-elles compatibles ?

Par L'informateur • Avions: actualité, bruit et pollution • Vendredi 02/04/2010 • 0 commentaires • Version imprimable

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 L’un des avions les plus extraordinaires jamais conçus va bientôt effectuer son premier vol, le Solar Impulse à propulsion solaire. Il n’est pas le premier appareil relevant de cette technique mais il est indubitablement le plus ambitieux : il devrait être capable de tenir l’air pendant 36 heures. Et, ultérieurement, dans une version améliorée, de faire le tour de la Terre en 20 à 25 jours (1).
Les caractéristiques du Solar Impulse s’écartent de toutes les normes connues ou imaginables. Son aile de 63,4 mètres d’envergure sert de support à 11.628 cellules photovoltaïques, des batteries au lithium permettent de stocker de jour l’électricité nécessaire au vol de nuit. Les quatre moteurs fournissent 10 ch chacun, ce qui explique des performances qui nous ramènent à l’époque des frères Wright. Mais peu importe, ce n’est évidemment qu’une première étape.
Le fragile appareil affiche une masse maximale au décollage de 2 tonnes, il volera à 70 km/h et plafonnera à 8.500 mètres d’altitude. Ses créateurs, Bertrand Piccard et André Borschberg, allant au devant d’interlocuteurs souvent perplexes, disent volontiers que le Solar Impulse constitue «un paradoxe, presque une provocation». Ils devraient rappeler que le Soleil fournit en une heure de quoi faire fonctionner pendant un an l’humanité tout entière. C’est l’énergie renouvelable par excellence.
Au stade actuel des recherches, la plus débridée des imaginations ne permet pas encore d’anticiper le moment où des avions solaires à 200 places seront alignés devant les aérogares. Où cela peut-il mener ? Personne ne dispose pour l’instant d’un embryon de réponse mais il faut aller voir, procéder de manière tout à la fois scientifique et empirique. Et tel est bien l’objectif de ce programme novateur.
L’opération repose sur le mécénat et plus précisément l’appui de la Deutsche Bank, Solvay et Omega, rejoints par Bayer, Altran et Swisscom. L’Agence spatiale européenne et Dassault Aviation agissent pour leur part en renfort technique. En revanche, on remarque l’absence d’Airbus et Boeing, et des autres avionneurs.