Un article de MARCEL LINDEN mis en ligne le 30/07/2004 sur la libre.be

Ce n'est qu'en novembre que la Deutsche Post, société mère de DHL, décidera où elle aménagera le futur grand centre de tri DHL, soit à l'actuel emplacement de Zaventem, soit à Leipzig (Saxe) ou à Vatry (France), a annoncé le président du groupe Klaus Zumwinkel à la conférence de presse consacrée aux résultats du premier semestre. «L'issue est tout à fait ouverte», a-t-il insisté.

Initialement, l'entreprise postale de Bonn avait voulu faire son choix en septembre. «La complexité du dossier et le travail juridique nécessaire pour formuler les contrats expliquent ce retard qui n'est pas dû à l'apparition de nouveaux problèmes», a poursuivi le président. Et d'ajouter que le processus en Belgique est bien compliqué, qu'il y a eu des élections régionales à la suite desquelles les verts sont entrés au gouvernement de la région concernée. Il a constaté que le Premier ministre belge suit le projet «de façon très intense». Le président a assuré que le choix de l'emplacement par la Deutsche Post est un processus «transparent», allant ainsi à l'encontre de ceux qui font état de fortes pressions politiques allemandes en faveur de l'aéroport de Leipzig.



Il y a huit jours, le correspondant de Leipzig du journal «Frankfurter Allgemeine» avait écrit que l'aéroport saxon avait les meilleures chances de l'emporter. Cela entraînerait un investissement de 250 millions d'euros dans la région économiquement faible et la création de 3.000 emplois, une aubaine pour l'Allemagne de l'Est frappée d'un fort chômage. Toujours selon le journal, le ministre fédéral de l'Economie, Wolfgang Clement, aurait déclaré: «Je prévois que DHL ira à Leipzig» et son collègue, le ministre fédéral des Transports, Manfred Stolpe, militerait aussi dans ce sens. De plus, selon un journal de Leipzig, Klaus Zumwinkel lui-même aurait promis au ministre-président de la Saxe, Georg Milbradt, d'installer le centre de tri dans la ville saxonne. Hier, le patron de la Post y a opposé un démenti en disant: «Quoi que vous lisiez en ce moment, la question est ouverte.» Le directeur financier Edgar Ernst a relevé de son côté que l'Etat fédéral (62 pc du capital) lui laisse une large autonomie de gestion. Au moins le groupe n'a pas de problèmes de rentabilité en ce moment: au premier semestre, le résultat opérationnel Ebitda a progressé de 14,5 pc à 1,7 milliard d'euros.

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