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Nuisances aériennes
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Désordre volcaniqu: Le volcan islandais continue de semer désordre et zizanie

Par L'informateur • Avions: actualité, bruit et pollution • Samedi 22/05/2010 • 0 commentaires • Version imprimable

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Qu’il s’agisse des gouvernements, des météorologues, des vulcanologues, visiblement personne ne veut admettre que la colère gronde, qu’une violente éruption menace au sein de l’industrie des transports aériens : le grand désordre provoqué par le volcan Eyjafjallajokul n’en finit plus, connaît rechutes et accalmies en même temps que la fermeture répétée de parties de l’espace aérien européen. Et cel a sur des bases qui sont aussi difficiles à comprendre que le nom du volcan est impossible à prononcer.

Au-delà des inconnues scientifiques qui subsistent, c’est l’inertie des autorités qui surprend. Les gouvernements se hâtent lentement et l’Europe, après une éphémère prise de conscience, redevient inaudible. La prochaine réunion des ministres de Transport est convoquée ….pour le 24 juin. Giovanni Bisignani, directeur général de l’IATA, s’étouffe de rage tandis qu’Ulrich Schulte-Strathaus, secrétaire général de l’AEA, exprime sa vindicte sans précautions oratoires. Mieux, il pointe du doigt le Volcanic Ash Advisory Center (le VAAC basé à Londres) et clame sa déception. En un mot comme en 100, le système ne fonctionne pas, il ne prend pas en compte la réalité quotidienne de l’industrie des transports a&e acute;riens et témoigne d’une inertie bien éloignée de la vraie vie opérationnelle des compagnies. La perte de confiance est consommée.

Shulte-Strathaus prend pour exemple –une fois n’est pas coutume- la manière de faire française, de caractère national. Laquelle, pragmatique, est basée sur des vols de vérification et les informations fournies par le réseau de Météo France. D’autres pays agissent de manière similaire mais également de manière individuelle, comme s’il s’agissait de rappeler que l’Europe aérienne n’existe pas. Rassurons les intéressés : cet échec est connu de longue date, constat qui constitue une bien maigre consolation.

Dès 1960, c’est-à-dire trois ans à peine après la signature du Traité de Rome, les six Etats fondateurs du «Marché commun» avaient d&eacu te;cidé d’unifier leur espace aérien. Un demi-siècle plus tard, ce n’est toujours pas tout à fait chose faite, foi de volcan islandais. Il faudrait tout reprendre à zéro, dans l’urgence, collecte de données, établissement de normes précises, conditions d’application de mesures préventives, etc. Il faudrait dans le même temps redéfinir le sacro-saint principe de précaution, analyser la gestion du risque. Et, pour faire court, témoigner d’un dynamisme actuellement absent.