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Des voitures à la fois plus propres et moins chères, c'est possible !

Communiqué d'IEW

Par L'informateur • Les autres nouvelles • Vendredi 30/09/2011 • 0 commentaires • Version imprimable

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Des voitures à la fois plus propres et moins chères, c’est possible !

 

Une étude montre que produire des véhicules avares en CO2 n’augmente pas les prix.

 

Transport&Environment (T&E, fédération européenne dont Inter-Environnement Wallonie est membre) publie aujourd’hui un rapport duquel il ressort que les émissions de CO2 de la voiture « moyenne » vendue en Europe en 2010 atteignaient une valeur de 140 g/km alors que, dans le même temps, le prix de vente des véhicules diminuait en valeur réelle.

Ces éléments démentent les assertions des constructeurs selon lesquelles les développements nécessaires pour répondre aux objectifs contraignants en termes CO2 seraient « hors de prix ».

 

Selon T&E, la voiture moyenne vendue en Europe l’année dernière consommait 4% de carburant en moins, émettait 4% de CO2 de moins[1] et était 2,5% moins chère[2] que l’année précédente. Ces chiffres confirment les évolutions récentes et démontent les déclarations de l’industrie automobile pour qui les objectifs d’efficacité énergétique légalement contraignants rendraient les voitures plus chères.

 

Le rapport cite deux études de coûts réalisées en 2001 et 2006 pour le compte de la Commission européenne sur base de données produites par l’industrie automobile. La première estimait à 2.400 euros le surcoût d’une voiture moyenne pour atteindre l’objectif de 140 g CO2/km ; la seconde évoquait 1.200 euros[3]. La réalité est bien éloignée de ces prévisons : en effet, depuis l’introduction, en 2007, des normes contraignantes, le prix de vente moyen des voitures en Europe a… diminué de 2,4% par an.

 

Pour Pierre Courbe, chargé de mission Mobilité chez IEW : «L’Europe doit tirer les leçons de cet épisode : quand les futurs objectifs d’efficacité énergétique des véhicules seront discutés, les estimations de coûts avancées par l’industrie devront être prises avec des pincettes de la taille d’un 4X4 ! » Selon Joeri Thijs, campaigner Climat-Mobilité chez Greenpeace-Belgium, le cas de  Volkswagen est particulièrement représentatif de la stratégie des constructeurs : « Depuis des années, les lobbyistes de VW déclarent que les objectifs de réduction à l’horizon 2015 sont impossibles à atteindre. Ces nouveaux chiffres les démentent complètement. Pourtant, les mêmes lobbyistes mettent à présent toute leur énergie à combattre les objectifs pour 2020. Ils feraient mieux de s’effacer devant les ingénieurs, lesquels ont montré ce qu’ils peuvent faire pour réduire les émissions de CO2. » Greenpeace a d’ailleurs lancé une campagne dénonçant cette stratégie du plus important constructeur européen.

 

Dans son rapport[4], T&E analyse les performances des principaux constructeurs automobiles en matière de réduction des émissions de CO2. C’est Volvo qui a réalisé les réductions les plus importantes en 2010 (moins 9%)… mais en conservant les émissions moyennes les plus élevées derrière Daimler. Fiat, Toyota et Peugeot-Citroen (PSA) proposent les flottes les moins émettrices de CO2 tandis qu’à l’opposé les émissions moyennes des nouvelles Honda et Mazda ont augmenté respectivement de 0,6% et 0,3%.

 

 
 

[1] Les émissions de CO2 sont directement proportionnelles à la consommation de carburant. La combustion d’un litre d’essence dégage environ 2,34 kg de CO2, la combustion d’un litre de diesel (qui contient plus d’énergie et plus de carbone par unité de volume) environ 2,62 kg de CO2.

[2] L’index des prix de vente des voitures est celui de la Commission européenne. Les prix sont calculés dans l’hypothèse d’une flotte de même composition. Ainsi, le glissement vers des véhicules plus modestes (moins chers) induit par les « primes à la casse » et autres « bonus CO2 » n’affectent pas le résultat.

[3] La grande différence entre les deux estimations est imputable à la valeur de référence adoptée. La première se rapporte à une diminution de 25% des émissions de CO2 ; la seconde à une diminution de 16%. Les deux se rejoignent donc pour estimer à 100 euros par % le coût de diminution des émissions de CO2.

[4] Le rapport complet de T&E peut être téléchargé sur : http://www.transportenvironment.org/publications/prep_hand_out/lid/653

 

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