BRUXELLES 12/06 (BELGA) = Nature & Progrès, l'association qui défend
le bio en Belgique, a vivement dénoncé mardi la décision des ministres
européens de l'Agriculture d'autoriser en Europe la présence fortuite
d'organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les produits issus de
l'agriculture biologique.
   Dénonçant une décision d'un "pouvoir non élu par les citoyens",
l'association s'insurge contre un nouveau règlement qui va amener les
Européens à manger des OGM "qu'ils le veuillent ou non".
   Adopté mardi à Luxembourg par une majorité qualifiée d'Etats membres,
malgré l'opposition de la Belgique, de l'Italie, de la Grèce et de la
Hongrie, le texte permettra dès le 1er janvier 2009 aux produits
biologiques de contenir jusqu'à 0,9% d'OGM, soit le seuil de contamination
en vigueur depuis 2004 pour les denrées issues de l'agriculture
conventionnelle en Europe.
   "Pour le consommateur, +bio+ signifie sans OGM!", martèle Nature &   "Pour le consommateur, +bio+ signifie sans OGM!", martèle Nature
Progrès dans un communiqué. "Si les produits bio connaissent un intérêt
toujours croissant, c'est parce que les gens ont confiance dans un système
de production naturel et transparent, parce qu'ils savent pertinemment que
les produits bio sont les seuls à être encore indemnes d'engrais et de
pesticides chimiques, qu'ils sont un rempart contre la prolifération des
OGM dans la chaîne alimentaire".
   "Nier pareille évidence revient à vider purement et simplement la bio
de sa raison d'être et à cirer les bottes aux multinationales de
l'agroalimentaire et de la chimie", poursuit l'association. "Une telle
attitude est absolument indigne et ne reflète que la volonté de défendre,
à très court terme, de très gros intérêts financiers. Elle ne tient aucun
compte de l'intérêt des consommateurs et des producteurs bio
européens"./.EDR/(VVA

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