Mots-clés : Aviation
Il est enfin possible de tourner la page : les statistiques de trafic de l’Organisation de l’aviation civile internationale relatives à l’année dernière sont disponibles. Elles permettent, une fois pour toutes, de dresser le bilan d’un exercice «désastreux» et, surtout, d’annoncer des jours meilleurs sur des bases a priori crédibles. D’autant que l’OACI prend en compte l’ensemble des données disponibles, par exemple, celles relatives aux compagnies low-cost et des charters, cela contrairement à diverses organisations professionnelles, IATA en tête.
Le bilan, ramené à sa plus simple expression : en 2009, le trafic aérien mondial a reculé de 2%. C’est à la fois peu et beaucoup, sachant que la tendance, lissée sur plusieurs années, fait traditionnellement apparaître une progression annuelle de l’ordre de 5%. En revanche, ces 2% permettent de relativiser la gravité de la crise qui se termine, sévère, certes, mais dont les séquelles seront néanmoins comparables –sans plus- à celles de trous d’air antérieurs.
Une fois de plus, c’est l’impact financier de ces difficultés qui suscite la plus grande inquiétude. Les pertes d’exploitation de 2009 sont estimées par l’OACI à 4,1 milliards de dollars, moitié moins qu’en 2008. Néanmoins, il convient aussi de mettre les chiffres en contexte : les pertes de l’année dernière correspondent à moins d’un pour-cent du chiffre d’affaires des compagnies, une manière comme une autre de souligner qu’elles remonteront la pente aussi vite qu’elles l’ont descendue.