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Décibels à Orly

Du couvre-feu élargi à la fermeture pure et simple.

Par L'informateur • Avions: actualité, bruit et pollution • Jeudi 04/10/2012 • 0 commentaires • Version imprimable

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Décibels à Orly

Du couvre-feu élargi à la fermeture pure et simple.

Nathalie Kosciusko-Morizet, ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’écologie et candidate à la candidature à l’élection présidentielle de 2017, n’oublie évidemment pas que sa qualité d’élue de l’Essonne lui confère une obligation de résultat sur un pan plus local : contenir les nuisances liées à l’aéroport d’Orly. Un serpent de mer volant, un problème sans solution, si ce n’est l’hypothèse de la fermeture pure et simple de l’aéroport francilien. Une sortie dont personne –ou presque— n’ose parler à haute voix.
En octobre de l’année dernière, il a pourtant été question de «délocalisation» d’Orly, à l’occasion de la mise en place d’une commission de réflexion liée au Grand Paris. Lequel a du plomb dans l’aile, les caisses de l’Etat étant de plus en plus vides. Mais pas suffisamment, à n’en pas douter, pour décourager l’un des principaux tenants de la très éventuelle délocalisation, Didier Gonzales, député-maire de Villeneuve-le-Roi. Mais cette commission existe-t-elle toujours ? Va-t-elle formuler des recommandations ?
Le seul fait de mentionner le nom de Villeneuve-le-Roi fait éclater la complexité du problème posé. Il suffit de passer en moment dans les rues bordées de maisons en meulières, construites à l’époque où l’aéroport était encore en sommeil, pour deviner qu’il s’agit là d’une forme nouvelle de quadrature du cercle. Les A320 et 737 passent au ras des toits, à cadence soutenue (234.000 mouvements l’année dernière), les pistes d’Orly étant plantées au cœur d’un tissu urbain unique en son genre. London City Airport mis à part, depuis la fermeture de Berlin Tempelhof, seul Washington National est implanté de manière similaire, en ville, mais sans obliger pour autant les avions à survoler des quartiers fortement urbanisés.
Orly doit sa survie à un couvre-feu (23 h 30/6 h), à la limite politique du nombre de mouvements annuels qui y sont acceptés, 250.000 depuis 1994, et à des procédures particulières imposées aux pilotes et étroitement surveillées. Orly s’invite à nouveau dans l’actualité à l’initiative de l’Association Vigilance environnementale de la vallée de l’Yerres (Avevy) qui demande que le couvre-feu soit étendu d’une demi-heure, matin et soir, pour mieux respecter le sommeil des 350.000 riverains concernés. Une mesure qui ne toucherait qu’un nombre limité de vols, les activités nocturnes (vols postaux, fret et messageries) étant de longue date établies à Roissy-CDG.
Cela ne résoudra évidemment rien, bien que les biréacteurs court/moyen-courriers dits de nouvelle génération fabriquent beaucoup moins de décibels indésirables que leurs prédécesseurs. CFM, Pratt & Whitney, Rolls-Royce et d’autres contribuent avec une belle constance à diminuer les nuisances. Mais ce n’est évidemment pas la solution radicale souhaitée par onze mairies bien décidées à en obtenir davantage. Les dimanches à Orly célébrés par Gilbert Bécaud font irrémédiablement partie d’un passé lointain, d’une autre époque où l’élégance des Caravelle primait sur le déchaînement de ses moteurs à simple flux.
Le problème, le vrai problème, l’unique problème, est qu’il est tout simplement impossible de «délocaliser» Orly. Toute tentative de le faire conduirait à envisager des sites lointains contraires à la vocation d’un aéroport quasiment urbain, plate-tournante de l’essentiel du trafic intérieur, celui des allers-retours dans la journée, voire dans la demi-journée. Lire la suite(