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Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook.
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[Consoloisirs] 11 infos de Bernard Hennebert

Par Cherche l'info • Les autres nouvelles • Samedi 05/12/2009 • 0 commentaires • Version imprimable

SOMMAIRE
1: St Nicolas pour les (grands) enfants
2: La télé a filmé notre visite
3: Le point le plus important de cette newsletter
4: On nous cache (presque) tout…
5: Ce projet est contreproductif
6: L’Olivier agit, puis réfléchit
7: Un but caché: privatiser «La Une» et «La Deux»?
8: Il existe une autre solution. Positive. On en parle enfin?
9: Discriminatoire puisque les intellos seront épargnés
10: C’est pas clair, et quand bien même…
11: À contre-courant de l’Espagne et de la France

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1: St Nicolas pour les (grands) enfants

Petit rappel: c’est à La Fonderie que Consoloisirs vous avait donné rendez-vous pour son tout premier «dimanche gratuit», à la découverte de l’exposition «Tout feu, tout flamme», sur le chauffage domestique.
Voilà les photos: http://www.consoloisirs.be/dimanches/080203.html

Pour notre 19ème rendez-vous, voici un retour aux sources.
Ce 6 décembre, nous serons à nouveau accueillis par ce «Musée bruxellois de l’industrie et du travail», rue Ransfort 27 à 1080 Bruxelles (métro Comte de Flandre).
Il ne faut pas réserver.
Rendez-vous à 12H30, en compagnie de Christine Dumont, sa conservatrice, pour découvrir le site extérieur (une ancienne fonderie de bronze), une partie des collections du musée et surtout l’actuelle exposition «Les murs ont des couleurs» sur l’histoire et la fabrication du papier peint. Dans le décor préservé d'un ancien atelier de tourneurs, parmi d'anciennes machines représentantes du passé industriel bruxellois, de précieux échantillons de papiers peints vous dévoilent leurs gammes variées de techniques, couleurs, matières et motifs.

N’hésitez pas à emmener vos sandwiches (et un St Nicolas en chocolat?) pour les déguster lors de notre désormais traditionnel verre de l’amitié
(payant) que nous prendrons dans la cafétéria du musée.
Plus d’infos: http://www.consoloisirs.be/dimanches/index.html

Le dimanche 3 janvier, Consoloisirs.be n’organisera pas de visite.
Reprise, le dimanche 7 février.

Egalement pour ce 6 décembre, nous avons sélectionné d’autres initiatives intéressantes dans quelques-uns des 38 musées qui sont gratuits, ce jour-là. Le site de La Ligue des Familles les indique sur son site:
http://leligueur.citoyenparent.be/rubrique/que-faire/ce-week-end/8/musee.html


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2: La télé a filmé notre visite

Le 1er novembre dernier, nous avons visité deux musées à Namur. Photos et
compte-rendu:
http://www.consoloisirs.be/dimanches/091101.html

Canal C, la télévision locale, a réalisé un reportage sur notre visite:
http://www.canalc.be/content/blogcategory/108/352/9/27/
(cliquez sur «invité: Bernard Hennebert»).


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3: Le point le plus important de cette newsletter

C’est le point capital de la présente newsletter.

Agissons. Il est temps.

Rien n’est impossible. Pour rappel, c’est grâce à la presse écrite et aux citoyens que, naguère, le gouvernement avait fait marche arrière lorsqu’il avait voulu autoriser la RTBF à programmer du «télé achat».

Vif merci de signer et, aussi, de diffuser à vos proches, la pétition que vient de lancer, ce 30 novembre, Léonard Pollet, un Tournaisien qui se considère comme étant un «citoyen concerné».

Voici le texte: «Le Parlement Wallonie-Bruxelles s'apprêterait à voter discrètement un décret autorisant l'augmentation de la publicité et la coupure des films par des plages publicitaires sur les chaînes publiques.
Nous souhaitons que le Gouvernement cherche, trouve et propose d'autres sources de financement car nous ne souhaitons pas que nos chaînes publiques se RTLisent!».

Voici le texte de la pétition à signer et diffuser:
http://www.lapetition.be/en-ligne/non-laugmentation-de-la-pub-sur-rtbf-5712.html


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4: On nous cache (presque) tout…

Dans la foulée de la confection du budget 2010 de la Communauté française, les médias se sont fait l'écho d'une série de mesures pour la RTBF, dont le gel de sa dotation pendant trois ans.
De plus, la publicité pour les «médicaments de comptoir» (qui ne nécessitent pas de prescription médicale) et l'interruption des films par des coupures publicitaires devraient faire leur apparition sur les chaînes du service public.

Beaucoup pensaient que les dés étaient jetés. Déjà, la régie publicitaire de la RTBF annonçait cette nouvelle alléchante à ses annonceurs. Mais…

Pour permettre à la RTBF d’interrompre jusqu’à deux fois sa diffusion de films par des spots de publicité, une décision gouvernementale ne suffit pas. Complémentairement, il revient aux Parlementaires (et donc, aussi à
l’opposition) de se positionner dans un débat public par rapport à l’abrogation d’une partie du décret SMA (décret qui transpose en Communauté française la directive européenne sur les Services de Médias
Audiovisuels):
«(…) dans les services édités par la RTBF et par les télévisions locales, la publicité et l'autopromotion ne peuvent interrompre ni une œuvre de fiction cinématographique, ni une œuvre dont l'auteur veut conserver l'intégrité, ni une séquence d'un programme ».

Il fallait empêcher que cette décision se prenne discrètement au Parlement.

En effet, elle peut être intégré dans ce qu'on appelle un «décret programme», c’est-à-dire un décret fourre-tout qui reprend deux fois par an (à la fin de l'année civile et à la fin de l'année parlementaire) une série de mesures ayant un impact budgétaire. Il est de notoriété publique que parfois pareils décrets sont utilisés pour faire passer sans remous certaines mesures polémiques puisqu'il n'a pas la lisibilité, et donc la visibilité médiatique, du décret qu'il modifie... Ce «décret programme» est censé être examiné et voté en décembre.

Voilà pourquoi, dans un premier temps, VAP! , plate-forme composée de nombreuses associations représentatives, a écrit , le 16 novembre dernier, aux chefs de groupe des quatre partis démocratiques du parlement pour qu’ils se positionnent sur ce sujet:
http://www.vigilanceactionpub.org/?Le-Parlement-va-t-il-voter-les

L’étape suivante est, dix jours plus tard, la carte blanche de VAP!
publiée par La Libre, ce 26 novembre:
http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/545328/des-coupures-pub-dans-les-films-a-la-rtbf.html

La discrétion n’est plus de rigueur… Bientôt, d’autres journaux vont s’emparer du sujet, un thème de plus en plus populaire. Une mesure qui, si elle était votée, irritera, jour après jour, de nombreux téléspectateurs.


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5: Ce projet est contreproductif

Si elle devait s’appliquer à la RTBF, cette coupure des films va sans doute encore réduire son audience car elle n’attirera certes pas de nouveaux téléspectateurs mais elle lui fera vraisembablement perdre une partie importante de son public naturel qui est déjà déçu de l’évolution actuelle de ses programmes.
Celle-ci préfèrera découvrir les films en louant des DVD ou en les téléchargeant sur internet. Financièrement, cette évolution pourrait donc même être contreproductive car elle pourrait contraindre la RTBF à réviser à la baisse sa tarification pour ses annonceurs.


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6: L’Olivier agit, puis réfléchit

La nouvelle majorité PS-CDH-ECOLO veut ainsi pratiquer la surenchère dans le développement de la présence publicitaire du service public, trahissant du même coup l’esprit de sa déclaration gouvernementale, l’encre de celle-ci n’étant même pas encore sèche.

Suite au mémorandum adressé à tous les partis politiques avant les élections par VAP!, le nouveau gouvernement de la Communauté française s’est engagé dans son programme à réaliser une «étude objective et scientifique relative au financement de la RTBF et à la recherche de financements alternatifs à la publicité et au sponsoring, sans affaiblir l’offre de service public, et en garantissant la stabilité et la pérennité du financement de cet opérateur».

Depuis, VAP! a longuement réfléchi au contenu de cette future enquête et a publié un document qui propose des hypothèses de recherche réellement
novatrices:
http://www.vigilanceactionpub.org/IMG/pdf/VAP_Balises_etude_RTBF_12otctobre2009.pdf

Les parlementaires et les journalistes l’ont-ils lu? Les questions que posent aujourd’hui certains semblent indiquer que non… À quoi sert le travail bénévole de VAP!
Qui veut un vrai débatcontradictoire?

Avant même d’entreprendre cette étude et donc de disposer de ses résultats, le gouvernement semble vouloir concrétiser les nouveaux souhaits du monde publicitaire et de la direction de la RTBF aux abois. Le gouvernement agit, puis réfléchit?

On se moque de qui? La direction de la RTBF et de nombreux parlementaires optent déjà pour le projet d’une troisième chaîne télé (une en plus à financer, en période de crise financière) sans publicité (et sans sponsoring? Chuuuuut, ne parlons surtout pas de cela, restons vague…).
Est-ce la bonne solution? À quoi sert donc l’enquête? Annonçant qu’il optait pour cette enquête, l’Olivier avouait du coup implicitement qu’il ne disposait pas des informations suffisantes et nécessaires pour décider…

Dans les jours qui viennent, quels journalistes et quels parlementaires vont-ils reparler de cette enquête?


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7: Un but caché: privatiser «La Une» et «La Deux»?

Le projet du gouvernement engage et fragilise l’avenir de notre audiovisuel public.

Plus la présence publicitaire sera prégnante, et plus la RTBF cherchera à ressembler à RTL TVi.

La différence des conditions restrictives à l’usage publicitaire va se restreindre de plus en plus entre notre diffuseur public et les chaînes privées captables en Communauté française, ce qui permettra bien vite à ces dernières, et à juste titre, de déposer plainte auprès des instances européennes pour concurrence déloyale.

Si, comme annoncé, une troisième chaîne voit le jour et que celle-ci rassemble la majorité des demandes de type «service public» pour les grandes minorités (enfants, sourds et malentendants, culturels, amateurs de VO, etc.), on peut craindre que La Une et La Deux, aux heures de grande écoute, se commercialisent au point tel qu’elles n’auront plus comme avenir que la privatisation.

Une catastrophe pour le public, pour la Communauté française mais aussi, bien sûr, pour le personnel de la RTBF. Puissent les syndicats-maison y être attentifs, plutôt que de courir après le court terme.


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8: Il existe une autre solution. Positive. On en parle enfin?

Pour justifier l’option gouvernementale, certains vont sans doute argumenter en rappelant la crise économique que nous traversons. Celle-ci a bon dos, d’autant plus qu’elle était déjà bien là quand la nouvelle majorité a choisi et verbalisé ses priorités. Et à ce moment-là, elle a programmé l’enquête scientifique…

Des alternatives existent pourtant.
Plutôt que d’ouvrir davantage les portes de la RTBF aux annonceurs, d’autres économies peuvent être proposées. Par exemple, supprimer des émissions qui ne répondent à aucune mission du service public.
Elles sont généralement onéreuses à produire et sont diffusées pour attirer des publics-cibles qui intéressent particulièrement les publicitaires. De plus, les chaînes privées programment déjà certaines de ces émissions. On est donc là, face à un double emploi inutile, et donc inacceptable, en période économique difficile.

Consoloisirs.be pense à certaines émissions précises. Mais là, il s’agit d’un choix à réaliser par nos élus. C’est leur travail.

Si les dés ne sont pas pipés, c’est pareil débat public qu’on est en droit d’attendre de l’Olivier et de l’opposition au Parlement de la Communauté Française.


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9: Discriminatoire puisque les intellos seront épargnés

Sur ce sujet, Bernadette Wynants (ECOLO), la nouvelle présidente de la RTBF, indique dans l’entretien que publie «Vers l'Avenir», ce 28 novembre, que ces coupures pub dans les films ne seront réservées qu'aux blockbusters, et pas aux films d'art et essai:
http://www.actu24.be/MBO_Article/377262.aspx

Voilà qui est encore plus problématique car la RTBF risque d'être tentée de diffuser moins de films d'art et essai aux heures de grande écoute chéries par les annonceurs. Les sociétés de droits d’auteurs devraient être attentives à cette possible dérégulation.

D'autre part, on peut parler là de discrimination, voire de cynisme vis-à-vis du public le moins nanti, le public le plus populaire. Les intellectuels, eux, seront épargnés!


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10: C’est pas clair, et quand bien même…

Au sein de la majorité se préparerait un argumentaire pour contrer le positionnement de VAP!

Par exemple, affirmer que ces nouvelles mesures (pub médicaments de comptoir, pub dans les films) s’arrêteront quand on mettra fin dans trois ans au gel de la dotation de la RTBF.

Sauf que… dans la déclaration gouvernementale, et dans un récent communiqué de la RMB à ses annonceurs, il n'est pas clairement écrit que ces mesures s'arrêteront ainsi.


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11: À contre-courant de l’Espagne et de la France

La Communauté française rame aveuglément à contre-courant de la tendance lourde qui consiste en Europe à réduire la présence publicitaire dans les services publics.
En 2010, il n’y aura plus de publicité commerciale sur les chaînes publiques en Espagne. Et ce sera également le cas pour France Télévisions dès 2012.

Au contraire, chez nous, on charge de plus en plus la barque.

Le gouvernement précédent et sa majorité PS CDH ont permis à la RTBF d’utiliser de nouvelles formes publicitaires telles que l’«écran partagé» (une même image propose simultanément la publicité et un élément informatif comme le déroulement de manière quasi illisible du générique de fin d’un film) et le «placement de produit» (la présence de marques dans les émissions elle-mêmes). Ce dernier qui va apparaître tout prochainement sur nos écrans n’est même pas interdit à l’ensemble des émissions d’information, mais uniquement aux «journaux télévisés»!

Et dès ce 1er janvier 2010, la part possible de rentrées publicitaires pour financer le budget du service public passera de 25% à 30%.

Il y a enfin le manque de régulation sur internet qui peut mener à bien des dérives... et voilà la RTBF déjà réprimandée par la Ministre Fadila Laanan pour avoir fait la promotion sur son site de paris sportifs en ligne! De là à s’interroger sur l’intérêt pour la RTBF de rapatrier une partie de ses émissions pour les enfants vers le portail qu’elle se prépare à consacrer à la jeunesse sur internet, il n’y a qu’un pas. Cette stratégie pourrait, en effet, lui permettre de limiter l’application de la règle des cinq minutes (interdiction de diffuser de la publicité et du sponsoring autour des programmes pour les moins de 12 ans) qui ne concerne actuellement que ses émissions de radio et de télévision.