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Nuisances aériennes
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Communication de cris: Le secteur aérien a perdu pied, la faute d’un Volcan. Etonnant.

Par L'informateur • Avions: actualité, bruit et pollution • Vendredi 23/04/2010 • 0 commentaires • Version imprimable

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C’est un sujet tabou : les compagnies aériennes n’évoquent jamais la manière dont elles préparent leur communication de crise « au cas où ». Mais le manuel est toujours à portée de la main, les grands communicateurs n’oubliant jamais qu’un faux pas, dans les heures qui suivent un accident, ne se rattrape pas. Et peut avoir des effets ravageurs sur la crédibilité de toute déclaration ultérieure.
Cela étant dit, la «crise», mot pudique qu’il convient de traduire par «accident», se décline aussi en d’autres acceptions. Et c’est là que le bât blesse, de toute évidence. La notion de crise peut apparaître sous divers aspects, l’exemple le plus spectaculaire de ces dernières années étant évidemment celui des attaques terroristes du 11 septembre 2001. L’espace aérien américain a été fermé dans l’heure, entraînant, toutes autres considérations mises à part, le chaos complet dans l’aviation commerciale tout entière. Chacun s’en souvient.
Ces jours-ci, c’est un volcan islandais qui était à l’origine d’un extraordinaire arrêt sur image, inédit, compliqué, grave, coûteux. Il en est résulté une crise hors du commun dont il convient d’ores de déjà de tirer les leçons. Lesquelles sont tout à la fois étonnantes et décevantes.
Les compagnies aériennes ont réagi vite, décontenancées par l’origine de problèmes tombés du ciel. En revanche, volcan ou pas, elles devaient prendre en compte, au plus vite, un besoin d’information, sachant que les avions étaient cloués au sol, une situation mettant des centaines de milliers de passagers dans l’embarras. Mais que dire, sur base de quelles informations ? Les responsabilités se sont aussitôt déplacées vers les autorités, ministres, gouvernements, confrontés à la même déficience et, en France et ailleurs, faisant preuve de bien peu de réactivité.
Les regards se sont ensuite tournés vers l’Europe, sachant que les avions, d’un point de vue opérationnel, ignorent superbement les frontières. Il y avait danger, la sécurité était en cause mais l’AESA, Agence européenne pour la sécurité aérienne, restait étrangement silencieuse. Une semaine plus tard, elle était encore muette. L’Union européenne, la Commission européenne, le commissaire européen aux Transports ? Il leur a fallu cinq jours pour organiser une première réunion, cinq jours. Les ministres ont alors pu s’arracher les cheveux de concert, mais ils n’ont pas pour autant convoqué des états généraux de la vulcanologie qui auraient peut-être permis de comprendre et, dans la foulée, de communiquer intelligemment et utilement.
Sur base de quels critères clouait-on les avions au sol ? En application du seul principe de précaution ? La même question s’est ensuite posée quand ont été ouverts d’improbables corridors, initiative bientôt suivie par la réouverture de l’espace aérien. Alors qu’il était par ailleurs question d’une aggravation de l’éruption du désormais célèbre Eyjafjöll.
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