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Nuisances aériennes
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Commentaire d’un riverain : Pourquoi travailler en toute sécurité quand on peut le faire avec des risques ?

Par Cherche l'info • Avions: actualité, bruit et pollution • Jeudi 25/11/2004 • 0 commentaires • Version imprimable

Un pilote de SN Brussels Airlines en phase d'atterrissage à Zaventem devait se poser sur la 25 gauche mais lors de la descente, la tour, en vertu des règles du plan Anciaux, lui donne une autre piste, la 02.

Ce matin-là, en vue de la " 02 ", le pilote remet les gaz (dans le jargon, il effectue un " go around ") et demande l'autorisation de se poser sur la " 25 gauche ", soutenant que le vent est de 5,5 noeuds seulement - et que les avions sont certifiés jusqu'à 10 noeuds. Refus de la tour, qui avance une valeur de vent plus forte. Et lui enjoint d'atterrir sur la " 02 ". Le commandant de bord décide alors de " divertir " (c'est le verbe consacré)... et met le cap sur Ostende ! Là, il refait le plein, avant de repartir avec ses passagers sur Zaventem, où le temps s'est entre-temps dégagé.

SN Brussels qui a confirmé l'incident, a exigé des explications de Belgocontrol.

A Bruxelles-National, des décennies durant, 90 % des avions partaient de la " 25 droite " et se posaient sur la " 25 gauche ", y compris par vent d'est jusqu'à 8-10 noeuds. La " 02 " n'était utilisée que par vent d'est au-delà de 10 noeuds et la " 20 " par vent de tempête venant du sud : cas de figure exceptionnels. Mais les cartes ont été totalement rebattues, cela afin de disperser au maximum les avions et leurs nuisances autour de l'aéroport.

Nous pouvons être étonnés comme le sont les pilotes interrogés que l'on utilise la piste 02 mal équipée en ILS (instrument landing system) pour ce type d'atterrissage alors que la piste 25 gauche est notoirement beaucoup mieux adaptée.

Bon, cet incident a eu comme résultat que les normes de vent ont été relevées de 5 à 8 noeuds sur la piste 25 gauche mais ce serait encore mieux si l'on pouvait revenir à la situation antérieure au plan Anciaux. Cette situation avait fait ses preuves. Elle correspondait à ce que demandaient les pilotes, atterrir et décoller en sécurité et n'apportait pas son lot de nuisances à tant de gens...

Bon, qu'attend-t-on pour supprimer ce plan de dispersion?

NG


Source " Le Soir " W. Bourton 25112005