Le comité a adressé en ce début d'année 2005 une lettre au Ministre lui rappelant les difficultés que rencontrent les habitants du Brabant wallon avec le plan de dispersion.
Vous pouvez en lire ici une copie (simplifiée). La version complète a été envoyée le 3 janvier, par poste et par e-mail.
Vous pouvez également lire au format pdf:
la version française en cliquant ici.
la version néerlandaise en cliquant ici.
Bonne lecture.
trop de bruit en brabant wallon
Monsieur
Renaat Landuyt
Ministre Fédéral de la Mobilité
Rue de Brederode 9
B-1000 Bruxelles
Copie à l'adresse ci-dessus.
Copie par mail : info.landuyt@mobilit.fgov.be
.
Monsieur le Ministre,
Le Comité pluraliste « Trop de Bruit en Brabant wallon » représente
les habitants de communes du Brabant wallon ( e.a. Grez-Doiceau, Wavre, Incourt,
Chaumont-Gistoux, Perwez, Lasne, La Hulpe, Waterloo, Braine-l'Alleud et Rixensart)
qui sont victimes des nuisances occasionnées par l’exploitation de l’aéroport
de Zaventem.
Ce Comité constate que :
1. En Brabant wallon, depuis le plan de dispersion, les nuisances sonores provoquées par le trafic aérien ont fortement augmenté de jour comme de nuit.
2. La topographie de la région concernée (vallées), par la résonance engendrée, augmente les nuisances en question et de ce fait, rend cette région inappropriée pour être survolée dans les conditions actuelles (voir infra point 4).
3. Le nombre d’avions a fortement augmenté, et les décollages se dirigeant vers la balise d’Huldenberg (à la limite de Grez-Doiceau et de Wavre) représentent plus de 50 % du trafic.
4. La région concernée est survolée à une altitude inférieure à celle en vigueur par le passé.
4.1. L’altitude obligatoire de 6.000 pieds pour la zone de Beauvechain (comprenant e.a. les communes de Grez-Doiceau, Beauvechain, Incourt,…) est régulièrement transgressée par le bas ;
4.2. Sur les cartes et dans les chiffres fournis par BIAC en cas de plainte, toute information concernant la zone de Beauvechain manque systématiquement.
5.
Les problèmes sont principalement liés à l’utilisation de la piste 02/20 mais
également à celle des pistes 25/07 (e.a. les décollages en 07).
6.
Le médiateur de l’aéroport, Mr Touwaide a décrit le plan de dispersion comme
étant une mesure « mauvaise » et « à réévaluer », lors d’une
session d’information à Grez-Doiceau.
7. Aucun autre aéroport européen n’a opté pour une dispersion des vols et ceci pour des raisons de sécurité, d’écologie et de productivité.
7.1. L’adaptation fréquente des routes aériennes peut conduire à des erreurs et des accidents.
La piste 02/20 n’est pas adaptée à une utilisation intensive pour les décollages et les atterrissages.
7.2. La dispersion ne permet pas par son principe, de concentrer les nuisances dans un couloir qui ne serait plus destiné à l’habitation.
8. Les autorités régionales et provinciales wallonnes n’ont pas été impliquées dans :
8.1. l’élaboration du plan de dispersion,
8.2. le groupe de travail pour son évaluation.
Suite à une intervention au parlement wallon, le Ministre Lutgen a exprimé sa volonté d’être impliqué dans le débat, tout comme le Ministre Antoine implique les communes flamandes dans le débat sur l’aéroport de Bierset
9. Le plan de dispersion :
9.1. atteint des régions qui auparavant étaient calmes et par conséquent une population qui les a choisies pour ce critère, et en a payé le prix;
9.2. diminue les nuisances dans des régions survolées depuis des lustres et dans lesquelles cette donnée était connue depuis toujours, et dont le marché immobilier tenait compte;
9.3. provoque, avec un arrière-plan électoraliste, une dévalorisation inacceptable de l’immobilier wallon, tout en revalorisant l’immobilier dans la périphérie nord, créant par là un aspect communautaire nouveau à cette problématique.
9.4. ne respecte pas l’équité qu’il prétend mettre en place puisque, par exemple, tous les dimanches, tous les vols sont dirigés vers notre région.
10. Eurocontrol signale que l’évolution technique rend possible une augmentation de 121% pour la période de 1995 à 2015.
10.1. Vu la privatisation, ceci n’est pas un scénario impensable.
10.2. Le plan de dispersion peut faciliter l’augmentation du nombre de vols.
11. Le débat sur le transport est injustement focalisé sur l’emploi ( par ailleurs
précaire) en ignorant les conséquences sur le milieu et sur la santé publique.
12. Le principe de la « justice distributive des nuisances »
n’est donc qu’une stratégie qui vise à abuser et à leurrer le citoyen, voire
le politique.
Les objectifs de notre Comité sont les suivants :
1. la reconnaissance du problème des nuisances et de notre Comité par les diverses autorités;
2. le retour à la situation antérieure au plan ;
3. l’implication systématique des autorités wallonnes dans toute discussion future ;
4. la transparence des informations ;
5. des normes sur le bruit basées sur celles de l’OMS ;
6.
un organisme de contrôle indépendant et performant qui :
6.1. contrôle le volume sonore, les routes et les altitudes à respecter ;
6.2. punit les contrevenants et leur limite l’accès à l’aéroport (Cf. l’exemple suisse).
7. la suppression des vols de nuit ;
8. un débat sur la qualité de la vie et une diminution générale du nombre de vols.
Le Comité souhaite aborder cette problématique
avec les différents niveaux de pouvoir politiques parmi lesquels vous-même,
en votre qualité de Ministre de la mobilité.
Nous aimerions volontiers connaître votre
point de vue à ce sujet et les actions que vous entreprendrez pour résoudre
les problèmes des habitants du Brabant wallon.
En vous remerciant d’avance pour votre diligence à nous répondre, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de notre haute considération.
DM
Porte-parole du Comité "Trop de Bruit en Brabant wallon"
politique