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CLIMAT - Une étude découvre que les créatures ne s'adaptent pas aux changements environnementaux en Antarctique

Par L'informateur • Biodiversité, Pesticide, Agriculture, ... • Mercredi 22/06/2011 • 0 commentaires • Version imprimable

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[ - Date: 2011-06-15]

Selon une étude internationale, les organismes trouvés dans la région antarctique ne s'adapteraient pas rapidement aux changements environnementaux. L'étude, menée par 200 scientifiques de 15 pays, est la culmination d'une mission de sept mois à bord du vaisseau Polarstern de l'AWI (Alfred Wegener Institute) pour la recherche marine et polaire de l'Association Helmholtz, en Allemagne.

Les vaisseaux de recherche Polastern sont revenus au port de Bremerhaven vers la fin du mois de mai 2011. Au cours de leur périple, les chercheurs ont mesuré les températures de la mer de Weddell, découvrant que le réchauffement des eaux profondes se poursuit, et que les organismes qui y vivent ne s'adaptent pas rapidement à ces changements.

Les chercheurs polaires d'Allemagne aiment tout particulièrement la mer de Weddell comme cadre d'étude. Les océanographes, par exemple, ont utilisé des capteurs sophistiqués, ainsi qu'un réseau d'amarres et de bouées pour mesurer la température, l'épaisseur de la banquise et la concentration saline. Ils ont utilisé des bouées et des satellites pour transmettre leurs informations. L'extension de leur réseaux de relevés de mesures était l'un des objectifs de cette dernière expédition, menée par le Dr Eberhard Fahrbach, de l'AWI de la division des Sciences climatiques/océanographie observationnelle.

«Une évaluation initiale des mesures montre que les températures dans les fonds marins de la mer de Weddell augmentent toujours», explique le Dr Fahrbach, actif dans la mission depuis novembre 2010 à février 2011.

Les mesures prises à bord et les informations générées par les amarres ont été récoltées dans le cadre de programmes internationaux d'observation. Les données ont renforcé notre compréhension du rôle du secteur de l'Atlantique de l'océan austral dans des évènements importants à grande échelle au climat.

En ce qui concerne la distribution des températures et la concentration saline, les conditions globales dans les fonds marins de la mer de Weddell sont influencées de manière à ce que l'eau saline froide se retrouve au fond (circulation thermohaline). Ainsi, les changements au niveau des propriétés de ces masses d'eau froide dans l'Antarctique auront un impact global, expliquent les chercheurs.

Ils font remarquer que l'augmentation de la température des eaux profondes peut être détectée sur de larges sections de l'océan nord de l'Atlantique. La température dans la mer de Weddell, explique le Dr Fahrbach, a augmenté d'un six-centième de degré en moyenne dans toute la colonne d'eau en un peu plus d'un quart de siècle.

«Cette augmentation de température est minime, mais étant donné qu'elle s'étend jusque dans les profondeurs, elle influence un volume de chaleur considérable stocké dans l'océan. Cela contribue au fait que l'atmosphère se réchauffe moins par rapport aux estimations, en conséquence de l'augmentation de l'effet de serre. Selon le World Climate Report (GIEC), plus de 80% de la chaleur que la Terre absorbe en plus suite à l'effet de serre est stocké dans les couches supérieures océaniques allant jusqu'à une profondeur de 1500 mètres. Désormais, nous sommes en mesure de démontrer que les profondeurs océaniques sont également impliquées dans ce processus.»

L'étude CAMBIO (Change in Antarctic Marine Biota) faisait également partie de l'expédition. Les chercheurs ont étudié les espèces pouvant s'adapter au changement climatique rapidement. Le Dr Rainer Knust de l'AWI et ses collègues ont étudié des sites proches des côtes dans la mer occidentale et orientale de Weddell. Ils ont découvert que certains organismes s'adaptaient plus facilement aux conditions modifiées que d'autres en raison de leurs caractéristiques physiologiques. Les chercheurs expliquent que ces espèces s'adaptent aux conditions environnementales dans le cours de l'évolution et les espèces de l'haut Antarctique s'adaptaient «de manière optimale aux températures d'eau considérablement constantes et basses».

Les chercheurs devraient repartir sur le Polarstern pour une prochaine expédition vers la mi-juin.

Pour de plus amples informations, consulter:

Institut Alfred Wegener pour les recherches polaires et marines:
http://www.awi.de/en