Les concentrations de plus en plus importantes de gaz à effet de serre peuvent avoir un impact plus grave qu'on ne le pensait jusqu'à présent, selon un épais rapport scientifique rendu public lundi par le gouvernement britannique et dans lequel la BBC pu jeter un coup d'oeil. Le document affirme qu'il n'y a qu'une "petite chance" que les émanations de gaz à effet de serre puissent être maintenues en-dessous du niveau "dangereux". Le rapport énumère l'impact possible de différentes hausses du niveau de température. Si la température augmentait de plus de deux degrés, les risques augmenteraient de manière "très substantielle". Il est possible qu'un grand nombre d'espèces disparaîtraient et que des écosystèmes s'effondreraient. La faim et le manque d'eau augmenteraient ainsi que les dégâts, surtout dans les pays en voie de développement. Les scientifiques estiment qu'une augmentation de température de deux degrés est suffisante pour faire fondre la calotte glaciaire au Groenland, ce qui augmenterait le niveau de la mer de sept mètres en mille ans. Les chercheurs ont calculé quelles sont les concentrations en gaz à effet de serre suffisantes pour provoquer des augmentations dangereuses de la température. La concentration actuelle de particules de dioxyde de carbone est de 390 par million et il faut empêcher qu'elle atteigne 450 particules par million (ppm) pour éviter l'augmentation fatidique de 2 degrés. Le rapport indiqué que la technologie susceptible d'empêcher des concentrations dangereuses de gaz à effet de serre existe avec, par exemple, les énergies renouvelables. Les mécanismes financiers existent également mais le plus gros problème, c'est de vaincre de nombreux "obstacles politiques, sociaux et de comportement", ont indiqué les scientifiques. Le Premier ministre Tony Blair a déclaré, lors de la présentation du rapport qu'il était maintenant clair "que les risques de changement climatiques sont plus importants qu'on le pensait jusqu'à présent. Il est maintenant clair que les émanations de gaz à effet de serre, liées avec l'industrialisation et le développement économique d'une population mondiale qui est six fois plus nombreuse qu'il y a deux siècle, provoque un réchauffement de la planète à un rythme intenable"

Source Belga