Un article publié par la Dernière Heure.
Selon le patron de DHL, la société restera à Bruxelles, mais cette présence pourrait être très réduite
BRUXELLES DHL serait-elle à bout de patience? Le transporteur de colis express a fortement haussé le ton, ce week-end, par l'intermédiaire de sa direction belge - qui parlait, au sujet du nouveau report, d'un mauvais signal - mais, surtout, par les déclarations de Peter E. Kruse, directeur européen de DHL. Ce dernier a ainsi confié à nos confrères du Tijd que si «34.000 vols de nuit ne lui étaient pas accordés, Bruxelles ne deviendra jamais la principale plaque tournante de DHL en Europe».
Quant à savoir ce que ferait alors DHL si ce nombre de vols lui était refusé, le patron a expliqué que Bruxelles-National pourrait conserver un statut de hub sous-régional ou de simple porte d'entrée du Benelux... Des paroles pleines de menaces, à l'heure où la situation devient particulièrement urgente pour un transporteur qui subit une pression de plus en plus forte de ses concurrents TNT, UPS et Fedex, qui ont tous lancé leurs développements...
Serait-ce à dire que la cause est entendue? Pas vraiment. Il faut savoir en effet que DHL et Biac ont mis divers scénarios sur la table du gouvernement, au début de cette année. Mais l'écart entre les 34.000 vols (pour DHL seule) demandés et les 25.000 (au total) actuellement autorisés semblait trop grand au gouvernement fédéral qui a donc négocié une solution intermédiaire, à savoir celle négociée actuellement par le fédéral: 28.000 vols par an, dont 22.000 pour DHL seule. Dans cette hypothèse, Bruxelles ne serait plus le hub principal de DHL en Europe, mais serait certainement le deuxième hub derrière... Leipzig où le transporteur entend de toute façon se développer afin de se rapprocher de l'Est. «Il est clair que l'avenir de DHL passe par un duo de hubs, explique un proche du dossier. Le tout est de savoir quel sera l'importance de l'un et de l'autre...»
Et si le dépassement du cap des 25.000 était refusé? L'affaire pourrait tourner à la catastrophe. Certes, le ministre Vande Lanotte a négocié une solution de repli raisonnable (1.500 emplois), mais deux autres options traînent dans les dossiers de DHL. Et, notamment, l'option de ne faire de Bruxelles que la porte d'entrée du Benelux. Dans cette hypothèse, seuls deux ou trois avions se poseraient chaque nuit à Bruxelles qui perdrait 3.900 emplois directs.
AvertissementL'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
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