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L'éditorial de Gauthier van Outryve, Rédacteur en Chef de Mille Décibels est consacré à une première estimation de l'impact politique, économique et environnemental du plan START récemment lancé par la Région flamande.
Le plan START, présenté en Flandre comme nécessairement lié au plan de dispersion, prévoit le doublement à moyen terme du trafic aérien autour de l'aéroport de Bruxelles-National à Zaventem. Cette évolution doit s'accompagner du développement d'une véritable ville d'affaires à côté de l'aéroport. L'évaluation des effets négatifs pour la Région bruxelloise apparaît aujourd'hui comme une urgence.
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Morceaux choisis:
START, début du déclin économique bruxellois ?
Mais il faut voir clair et considérer deux circuits économiques dans la perspective du Plan START. Une partie des entreprises créées autour de Zaventem le seront grâce à l’augmentation du trafic aérien. Bruxelles pourra profiter de retombées essentiellement indirectes - car les emplois directs seront localisés en Flandre - et d’un apport économique limité (horeca, tourisme, etc). [] Il y a un second circuit économique, beaucoup plus considérable et qui constitue la partie immergée de l’iceberg. Il sera constitué par les entreprises qui s’installeront dans les centaines de milliers de mètre carrés de bureaux dont la construction est programmée dans le cadre du plan START. Pour la Région bruxelloise, la perspective est catastrophique.
Refuser le mensonge
Personne ne pourra invoquer la moindre étude d’impact sérieuse pour démontrer que Bruxelles profite plus de « son » aéroport que la Flandre. Le Ministre Landuyt lui-même a été bien obligé de l’admettre en Commission de l’Infrastructure de la Chambre en réponse à une question de la très candide députée CD&V Simonne Creyf (celle qui pensait avoir compris que le Médiateur fédéral préconisait une utilisation plus intensive de la piste 02 …). Le Ministre de l’Environnement de la Région flamande, Kris Peeters, lui est venu en renfort en communiquant un chiffre jusqu’alors introuvable : 90% des emplois générés par l’aéroport sont flamands. Le bourgmestre de Woluwé-Saint-Pierre parle de plus 97% … Le plan START est aussi « national » que le plan Anciaux est « équitable ». Bart Somers nous livre une meilleure clé d’interprétation : « refuser la solidarité que pour une fois la Flandre demande aux francophones, c’est dangereux ». S’il y a solidarité invoquée, c’est qu’il y a transfert avoué ; en l’occurrence le sacrifice de l’habitabilité bruxelloise en contribution nette au plan START et en compensation de l’argent flamand versé à la Wallonie. En clair, à destination des dirigeants wallons présents au fédéral, c’est « laissez-nous piller Bruxelles ou financez votre sécurité sociale vous-même ». Voilà une épreuve qui nous éclairera sur la réalité de la destinée commune entre bruxellois et wallons. Et sur leur capacité à résister de concert aux formes les plus grossières du chantage.
Les répercussions du dossier sur l’équilibre du pays
Yves Leterme peut-il se permettre, dans une Flandre que la menace nationaliste pousse au bord du gouffre, d’abandonner le plan START qui doit rapporter des milliards d’euros ? Assurément non. En comparaison, céder sur le plan de dispersion qui ne rapporte que des ennuis, même sur toute la ligne, semblera un moindre mal. []
Il faut comprendre que ce sont les sournoiseries de Spirit, complaisamment entretenues par Renaat Landuyt, qui ont mené la Région flamande au fond de l’impasse. [] Le plan Anciaux a été une expédition punitive menée en rétorsion d’un préjudice inventé. Les francophones n’ont jamais considéré le principe de concentration comme une agression contre des flamands, pour la bonne raison qu’ils se l’appliquent à eux-mêmes à Bierset. Pour quelques politiques en Flandre, la finalité du principe de dispersion est de semer la zizanie entre elle et Bruxelles pour mieux démontrer l’inefficacité de l’actuel modèle institutionnel belge. Car le risque n’est pas écarté de voir le dossier des nuisances aériennes servir abusivement de preuve de l’impossibilité de maintenir l’unité fédérale. Faudra-t-il écouter ces sornettes sans broncher ? Si la Belgique doit se confédérer ou finir un jour, à Dieu ne plaise, que ce soit pour de vraies et honnêtes raisons. Pas à cause d’une idée stupide et fausse.
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AvertissementL'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook. Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.
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