Source "Vers l'Avenir"

Selon le ministre de la Mobilité, Renaat Landuyt, les médiateurs de l'aéroport n'effectuent pas correctement leur travail. " J'AI un problème avec les médiateurs de l'aéroport de Bruxelles-National. Ils ne m'aident pas car ils n'analysent pas les plaintes. Le dernier rapport du médiateur francophone dit la même chose que celui de l'année passée. J'ai un problème avec ce service. " C'est ainsi que le ministre de la Mobilité a répondu, jeudi à la Chambre, à une question de Marie Nagy (Écolo). Celle-ci l'interrogeait sur le dernier document du médiateur francophone intitulé " pistes pour un aéroport durable à Bruxelles ". Le ministre a répété qu'il constatait une certaine logique dans les décisions judiciaires. Par contre, les rapports des médiateurs n'aident pas à la réflexion, a-t-il dit. Et de rappeler qu'ils " 'arrivent même pas à se mettre d'accord sur le nombre de plaintes ". Il a aussi mis en évidence le fait que normalement les médiateurs, comme c'est le cas pour ceux de la SNCB, aident les pouvoirs publics en analysant les plaintes. Ceux de l'aéroport ne le font pas, selon lui. " Chaque année, le médiateur francophone me donne ses propositions que j'interprète comme étant ses positions personnelles ", a encore dit Landuyt. " Les médiateurs ne m'aident pas et n'aident pas ceux qui s'adressent à eux pour se plaindre ", a-t-il conclu.

Contestation et menace

La réaction du médiateur francophone de l'aéroport, Philippe Touwaide, a été immédiate. Il a tenu à contester formellement, jeudi en fin d'après-midi, les propos tenus à son égard par le ministre fédéral de la Mobilité, Renaat Landuyt. Évoquant le dernier document déposé par le médiateur francophone, " Les pistes pour un aéroport durable ", celui-ci a estimé que Philippe Touwaide avait fait état de positions personnelles. Philippe Touwaide a souligné que, dans ce travail effectué sur base des plaintes et suggestions des riverains, le service de médiation n'était nullement sorti de l'arrêté royal à l'origine de sa création. Celui-ci prévoit dans son article 1er que les " missions du Service de médiation sont de recueillir et de diffuser les informations relatives aux trajectoires suivies et aux nuisances occasionnées par les avions utilisant l'aéroport de Bruxelles-National en fonction des plaintes reçues, et de recueillir et de traiter les plaintes et suggestions des riverains sur l'utilisation de cet aéroport. L'arrêté royal stipule aussi que le service de médiation est "fonction nellement indépendant" et qu'il "mène ses missions en toute indépendance". " Philippe Touwaide a encore dit qu'il n'hésiterait pas porter l'affaire devant le Conseil d'État si des actes étaient posés pour porter atteinte à son autonomie et à son indépendance.

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