L'Union Belge Contre les Nuisances des Avions a reproché mardi au ministre fédéral de la Mobilité d'avoir fait la preuve, au cours de la nuit de lundi à mardi «qu'il mentait », 56 atterrissages illicites ont été opérés, sans aucune justification de vent, sur la courte et dangereuse piste d'atterrissage 02.

Elle a prédit d'autres procédures en vue de saisir des biens de l'Etat pour faire respecter les décisions de Justice. Les atterrissages de la nuit dernière démontrent, selon l'UBCNA, que contrairement à ce qu'a prétendu l'attachée de presse du ministre, la piste 02 est bien utilisée sans vent.

Selon l'UBCNA, les instructions du ministre Landuyt aux contrôleurs aériens de Belgocontrol ne respectent absolument pas le prescrit de l'Arrêt de la Cour d'Appel de Bruxelles du 17 mars 2005 qui avait suspendu le volet du plan Anciaux de dispersion des vol à destination et au départ de l'aéroport de Zaventem prévoyant l'utilisation régulière de la courte piste 02 pour les atterrissages.

La Cour avait jugé cette utilisation illicite excessive et dangereuse et considéré que celle-ci ne devrait être empruntée que lorsque les conditions de sécurité et notamment de vent sur les autres pistes n'étaient pas assurées. Pour l'UBCNA, on continue toujours à utiliser la piste d'atterrissage 02 aux conditions imposées par le Plan Anciaux, soit sans plus tenir compte du vent et en imposant l'utilisation de cette piste courte et dangereuse pendant certaines nuits sans vent.

D'après l'UBCNA, les instructions données aux contrôleurs de Belgocontrol sont de ne jamais mettre la classique piste d'atterrissage 25, plus longue, mieux équipée, et «donc la plus sûre », en service le lundi soir, ce qui n'a jamais été ni décidé ni accepté par le Gouvernement.

Toujours d'après l'UBCNA, les instructions de Renaat Landuyt précisent que le lundi soir et le vendredi soir, si les décollages ne peuvent se faire sur la piste 20; même si le vent est faible et que le piste d'atterrissage 25 pourrait être utilisée, il faut tout mettre sur la 02 en atterrissage. Ces pratiques qui n'existaient pas avant le plan Anciaux de dispersion ont clairement été interdites par la Cour d'Appel de Bruxelles, a rappelé l'association.

L'UBCNA considère que le ministre de la Mobilité a déjà perdu l'immeuble Mercator dont les riverains ont demandé la saisie pour le paiement des astreintes, ce que le ministre compte contester, et elle prédit que d'autres saisies exécutoires sur d'autres immeubles et d'autres biens de l'Etat seront prochainement entamées tant que les décisions de Justice ne sont pas intégralement respectées.

(Source Belga et UBCNA)