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Avertissement

L'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook.
Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.

Nuisances aériennes
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Bruit des avions

Autour de l'aéroport, « trop is te veel ! »

Par trop de bruit • Avions: actualité, bruit et pollution • Lundi 07/06/2004 • 0 commentaires • Version imprimable

07 juin 2004 - Le un article de WILLIAM BOURTON Plus de sept mille manifestants (selon les organisateurs) ont battu le pavé devant la Bourse de Bruxelles, dimanche matin. Des milliers d'insomniaques dénoncent la gestion du dossier des avions par les partis au pouvoir au fédéral. Ils appellent à les sanctionner le 13 juin. Dimanche matin, huit de riverains de l' de Bruxelles-National (actives pour la plupart dans la périphérie Est et à Bruxelles) avaient fixé rendez-vous à tous ceux qui souffrent des nuisances des avions devant la Bourse de Bruxelles. Trois mots d'ordre pour ce rassemblement : stop aux vols de nuit, stop au plan Anciaux et stop à l'accroissement des nuisances. Au moment de demander l'autorisation de manifester, nous avons dit à la police que nous serions 300 et que nous comptions occuper les marches de la Bourse, lance au micro Yvan Vandenbergh, l'un des organisateurs, par ailleurs cheville ouvrière du groupe de pression Bruxelles Air Libre. Mais nous sommes des milliers et le boulevard a dû être fermé ! Et Vandenbergh d'annoncer que toutes les interventions à la tribune seraient bilingues. Car contrairement à ce qu'essaient de faire croire les hommes politiques, le problème des nuisances sonores, ce n'est pas un problème communautaire ! Tonnerre d'applaudissements. Devant la Bourse, le public en est, pour la plupart, à sa première manif. Un curieux aréopage où se mélangent non seulement Francophones et Flamands, mais également un bon nombre de ressortissants européens, qui ont élu domicile dans une commune verte et censée être calme, du côté de Watermael, Woluwe, Crainhem ou Wezembeek. Mais attention aux clichés : si quelques-uns portaient bel et bien la mise de l'estivant du Zoute (le soleil était resplendissant au-dessus du centre-ville), ceux-ci côtoient des habitants de Schaerbeek, Evere, Laeken ou Sterrebeek, vivant dans un environnement nettement moins privilégié. Eux aussi sont venus signifier, en famille pour la plupart, leur ras-le-bol d'être survolés. Comme cette Schaerbeekoise qui nous explique qu'elle subit le boucan des voitures devant chez elle, du chemin de fer au bout de son jardinet et de ses voisins de chaque côté de sa maison : Et M. Anciaux nous balance encore des avions au-dessus de notre tête : cela devient tout simplement intenable ! – Un jour, quelqu'un va péter les plombs : il va y avoir un drame, moi je vous le dis, avertit un vieux monsieur de Woluwe, qui a entendu ces paroles. – A Wezembeek, enchaîne une dame à l'accent germanique, certains jours, c'est trente passages d'avions par nuit et plus de 200 en journée... et je vous garantis qu'ils ne sont vraiment pas haut ! Ma fille ne dort plus la nuit et, le jour, elle ne sait pas étudier. C'est un scandale ! Mais l' dans tout cela ? DHL occupe des milliers de travailleurs et participe à la richesse du Brabant flamand... Aussitôt l'objection lancée, le ton monte dans la foule ; « l'avocat du Diable » est un rôle plutôt dangereux à tenir ! Coïncidence : à la tribune, le représentant d'un d'habitants évoque précisément le problème. Il livre les conclusions d'une étude du professeur Annemans, de l'Université de Gand, laquelle met en lumière que chaque année, pas moins de 215 personnes décèdent des conséquences des nuisances apportées par les vols de nuit. Dix mille personnes seraient en outre malades à l'heure actuelle, parce que leur tranquillité nocturne est troublée. Et le scientifique d'estimer que les vols de nuit coûteraient, chaque année, la bagatelle de cent cinquante millions d'euros en soins de . La manifestation – régulièrement entrecoupée de slogans Trop is te veel, harangués au micro – s'est achevée sur le coup de 13 h, par l'envol d'un millier de ballons noirs dans l'azur bruxellois. Yvan Vandenbergh avait préalablement demandé aux manifestants de réprimer tout lâcher sauvage car, expliqua-t-il, cela pouvait se révéler dangereux pour les avions de passage. Précaution inutile : aucun jet ne s'est aventuré dimanche matin au-dessus du centre-ville...•