Un article de Laurence Dumonceau publié dans DH.

Neuf bourgmestres brabançons wallons se sont engagés à faire pression sur leurs relais Salle comble, lundi soir, pour la réunion d'information sur les nuisances liées au survol du Brabant wallon. Celle-ci s'est tenue à Waterloo et plus de 250 personnes avaient rallié la salle Jules Bastin afin de comprendre la situation actuelle, grâce à l'exposé du médiateur fédéral Philippe Touwaide. Parmi les autres intervenants, il y avait un membre du cabinet de Didier Reynders, Luc Mabille, ainsi que neuf bourgmestres ou représentants de communes du Brabant wallon.

Si les remarques et questions du public ont porté sur des points techniques, comme l'utilisation des pistes, la hauteur des avions ou encore la marge de manoeuvres des pilotes, il est vite apparu sans surprise que les décisions étaient avant tout politiques et que la Région wallonne n'était pas présente aux négociations.

"La solution sera forcément politique, même si l'habillage sera technique, a admis Serge Kubla. À quel moment elle interviendra? Je ne sais pas si ce sera en 2007, lors des débats communautaires. Mais les choses bougent petit à petit. Des négociations sont actuellement en cours. Le renversement a été abandonné et l'on grappille petit à petit des éléments pour un retour à la situation de 1999. Enfin, un accord de coopération est en discussion, mais il faut que la Région wallonne soit présente à la table des négociations."

Certains ont demandé que des pressions soient exercées sur les compagnies pour qu'elles utilisent des avions moins bruyants. D'autres ont attiré l'attention sur le fait que même si DHL part en 2008, son créneau restera libre pour d'autres. Ou encore que si l'aéroport accueille actuellement 250.000 vols, il en faut 450.000 pour qu'il soit rentable

Serge Kubla a conclu en s'engageant à demander, par voie parlementaire, que la Région wallonne soit associée aux négociations de l'accord de coopération, et à mettre en réseau les associations existantes pour mieux informer sur leurs possibilités d'action. Sybille De Coster Bauchau a proposé qu'un courrier soit écrit de la part des 9 communes au gouvernement wallon, afin de lui demander de prendre part aux négociations, et d'écrire aux vice-premiers ministres Laurette Onkelinx et Didier Reynders.

Qui nous survole? Actuellement, le Brabant wallon est susceptible d'être survolé par des avions décollant ou atterrissant à Bruxelles-National lorsque les pistes 02, 07R, 20 ou 25R sont en service, soit selon le plan de dispersion, soit en fonction des conditions climatiques. Depuis le 2 mai 06, le principe de renversement entre la piste d'atterrissage 02 et la piste de décollage 20 n'est plus d'application.

Pour les atterrissages, lorsque la piste 02 est en service, les avions s'alignent depuis Ittre et suivent le couloir d'approche qui survole Braine-l'Alleud et Waterloo. Certains avions arrivent aussi sur ce couloir par Wavre et La Hulpe. La balise d'Huldenberg, au Nord de Wavre est une plaque tournante du trafic aérien. Elle concentre les décollages de la piste 07R, plusieurs jours par semaine en fin de nuit et les décollages de jour comme de nuit de la piste 20.

La Hulpe et Waterloo sont aussi survolées lorsque les avions à destination de la France et de l'Espagne décollent de la piste 20 vers Chièvres. Enfin, tous les avions décollant de la piste 25R vers l'Est se dirigent vers la balise d'Huldenberg, du lundi au samedi, en journée. [En résumé, elle concentre près de 50% des décollages 7 jours sur 7 NDLR]

politique trop de bruit en brabant wallon