Mots-clés : Développement Durable
Et si la solution à la crise avait pour nom « écologie » ? Apparu dans le monde de la finance, l’actuel « grand désordre » s’est mué en marasme économique aux conséquences dramatiques pour le corps social, particulièrement dans les pays pauvres. Englués, les gouvernants sortent l’artillerie lourde. Milliards pour leurs amis banquiers, plans pour l’automobile, programmes de grands travaux...
Dès la convention qui désigna M. Barack Obama candidat démocrate à l’élection présidentielle fut évoquée la nécessité d’un nouveau New Deal — la « nouvelle donne » —, nom donné aux mesures économiques et sociales du président américain Franklin Roosevelt durant la Grande Dépression des années 1930. Depuis, le concept s’est enrichi de l’adjectif « vert » — une couleur décidément à la mode dont il conviendrait de badigeonner les plans de relance. La mobilisation de l’économie mondiale en faveur des technologies dites « propres » serait le meilleur pari pour combattre le changement climatique, régler le problème des ressources non renouvelables et créer des emplois. L’idée séduit, tant il y a urgence à répondre aux menaces imminentes en matière de pollution, d’insécurité énergétique, de pénurie croissante d’eau douce, de détérioration des écosystèmes, etc. A condition, toutefois, qu’il ne s’agisse pas d’un habillage idéologique permettant aux pouvoirs de s’acheter une bonne conscience, de redonner une virginité au capitalisme qui, même vert, demeure le capitalisme, quand le véritable défi est de rompre avec les mécanismes du marché.