SOMMAIRE
1: «Bla-Bla» mis à mort, ce vendredi
2: RTBF: l’étude scientifique doit prévaloir
3: Devenez des «VAP!»
4: Dimanche 1er novembre à 14H15: retrouvons-nous à Namur
5: Sur 38, seulement 15 musées gratuits sont ouverts à la Toussait: lesquels?
_____
1: «Bla-Bla» mis à mort, ce vendredi
Ce vendredi 16 octobre 2009, Bla-Bla fête ses 15 ans et ce sera également ce jour-là l'enregistrement de ses dernières séquences.
La production est arrêtée, et l'équipe, dissoute.
Bien sûr, le public n'en saura rien pendant quelques mois puisque des rediffusions sont prévues par la direction de la RTBF, comme si de rien n'était.
Un fleuron de la RTBF disparaît donc. On sait que le refrain fétiche de l’ami des enfants, «Beurk la pub», irritait depuis bien des années le monde des annonceurs et tous ceux qui tiennent à amplifier la présence publicitaire sur les antennes du service public.
Lorsque Gérard Lovérius dirigeait la télévision, Bla-Bla était régulièrement regardé par 40.000 téléspectateurs.
Ces dernières années, c’était dix fois moins: plus ou moins 4.000 téléspectateurs.
Bien entendu, d’autres offres ont séduit le jeune public, mais il faut savoir que la direction de la RTBF a beaucoup fait pour que cette audience s’effondre. Un (ou une) témoin direct m’explique: «Les changements d’horaires ont été nombreux. Les enfants ont perdu leurs repaires et ont été voir ailleurs».
Mais il y a plus déterminant. En 2004, Bla-Bla est programmé vers 16H45. Myriam Katz, la rédactrice en chef du Ligueur, commentait ainsi cette info de façon prémonitoire dans son hebdo daté du 16 juin: «De nombreux enfants n’en verront que la fin, faute de rentrer suffisamment tôt à la maison... Il y a peu, les émissions pour enfants sont passées de La Une à La Deux (qui ne se capte pas partout en Belgique), aujourd’hui, elles ont changé de tranche horaire et sont plus tôt dans l’après-midi... Jusqu’où va-t-on les reléguer? Le jeune public, faute d’être accessible aux annonceurs, ne compterait-il plus que pour de la roupie de sansonnet?».
En 2007, Bla-Bla est programmé encore plus tôt, à 16H, et Peps (le supplément TV de Sudpresse) titrera en couverture: «Bla-Bla en perdition». La moyenne des 4 à 14 ans qui regarde l’émission depuis septembre est tombée à 3.561 alors qu’elle était de 7.677 en 2006.
L’un des actes les plus cyniques qu’un diffuseur puisse commettre consiste à dépenser des budgets conséquents pour produire une émission de qualité et programmer celle-ci à un horaire dont il sait pertinemment bien que le public potentiel est dans l’impossibilité matérielle de la regarder.
Et pourquoi la RTBF a-t-elle agi de la sorte? Dans une de ses questions parlelentaires, Jean-Paul Procureur (qui vient, ce 12 octobre 2009, d’être coopté sénateur CDH) avait à l’époque émis une hypothèse des plus plausible: «Quels éléments justifient ce nouveau déplacement? On sait que la RTBF ne peut diffuser de publicité moins de 5 minutes avant et après les émissions destinées aux moins de douze ans. Cette interdiction justifierait-elle leur renvoi à une heure moins attractive pour les annonceurs? Ne devons-nous pas craindre que la chaîne consacre ces plages-horaires à de nouveaux programmes à destination des adolescents? Nous savons, en effet, que ce public attire les annonceurs publicitaires».
_____
2: RTBF: l’étude scientifique doit prévaloir
La Ministre Laanan s’est récemment exprimée en faveur du gel de la dotation de la RTBF.
VAP! rappelle que le Gouvernement s’est engagé à réaliser une étude sur le financement alternatif de la RTBF.
La bonne gouvernance veut que cette étude soit réalisée avant la révision du contrat de gestion de l’entreprise publique autonome: il serait incohérent de définancer – même partiellement – le service public avant d’avoir envisagé très sérieusement l’ensemble des données du problème, notamment en regard des difficultés financières qui s’annoncent dans l’avenir.
VAP! adresse, ce jour, aux ministres compétents et aux députés de la Communauté française un «cahier des charges» citoyen et associatif pour la réalisation de cette étude .
VAP! rappelle que, suite à son mémorandum adressé à tous les partis politiques avant les élections, le Gouvernement s’est engagé à réaliser une «étude objective et scientifique relative au financement de la RTBF et à la recherche de financements alternatifs à la publicité et au sponsoring, sans affaiblir l’offre de service public, et en garantissant la stabilité et la pérennité du financement de cet opérateur».
Il est évident que si la RTBF devait être – partiellement – définancée par le Gouvernement alors que les recettes publicitaires décroissent, l’intérêt de l’étude du financement alternatif de Reyers promise par tous les partis de la majorité actuelle perdrait largement de son intérêt, notamment parce que le service public serait plus encore qu’aujourd’hui soumis à la dictature de l’audimat.
VAP! rappelle à nouveau avec insistance la nécessité d’envisager rapidement et sérieusement les possibilités de financer le service public sans publicité commerciale: la crise ne peut pas être l’occasion d’abandonner le service public au marché, en l’occurrence publicitaire.
Elle doit au contraire être l’occasion de trouver de nouvelles solutions, de revaloriser le service public, de changer profondément de direction. Il s’agit de donner à la RTBF les moyens de redevenir un acteur médiatique, social et culturel clé en Communauté française pour qu’elle puisse assurer pleinement son rôle d’excellence public et rencontrer les défis du 21ème siècle, au premier rang desquels figure la nécessaire réorientation profonde de nos modes de production et de consommation.
Lisez donc ce «cahier des charges» que VAP! a écrit durant cet été et le début de cet automne. C’est un document complet et neuf dans le domaine qu’il circonscrit:
_____
3: Devenez des «VAP!»
Si, au point 2, vous avez lu son cahier des charges, vous êtes sans doute convaincu que la plate-forme VAP! est un nouvel interlocuteur essentiel dans notre paysage audiovisuel.
Et VAP! ne s’occupe pas que des dossiers RTBF. Ce rassemblement de citoyens veut limiter, réduire et mieux réguler la publicité dans tout l’espace public: pub auto, les panneaux dans nos rues, etc.
Devenez-en membre, que vous soyez une association ou un individu. C’est gratuit. Et vous y rejoindrez qui? http://www.vigilanceactionpub.org/?Les-membres
Pour en savoir davantage, assistez donc à son assemblée générale annuelle, ce jeudi 22 octobre à 19H30, chez Inter-Environnement Bruxelles, au 26, rue d’Edimbourg à Ixelles (métro Porte de Namur).
_____
4: Dimanche 1er novembre à 14H15: retrouvons-nous à Namur
Ce dimanche 1er novembre 2009, fêtons la récente naissance (au printemps dernier) de la gratuité «du premier dimanche du mois» pour les musées gérés par la ville de Namur.
Hélas, il n’en est pas de même pour les institutions provinciales (le Musées Rops, par exemple)! D’ailleurs, ce fait a provoqué une vive polémique sur le site de Sud Presse. Réagissez aussi! http://blogs.sudpresse.be/expresso/2009/10/05/la-derniere-histoire-namuroise/
Rendez-vous à 14H15, dans l’entrée du Musée Archéologique, au 21, rue du Pont. C'est au milieu du XIXe siècle que la Société archéologique se voit accorder par la ville de Namur la jouissance de locaux dans l'ancienne boucherie "Halle al'chair" pour y exposer ses collections. Le Musée archéologique y est toujours établi à l'heure actuelle bien qu'il devrait dans quelques temps être implanté dans un pôle muséal plus vaste: les bâtiments de l'ancienne école des Bateliers, rue Saintraint. Nous pourrons y découvrir des collections préhistoriques et gallo-romaines. Ainsi qu'un plan en relief de Namur au XVIIIe.
Ensuite, nous découvrirons l’Hôtel de Groesbeek de Croix au 3, rue Joseph Saintraint. Dans cet ancien hôtel de maître du XVIIIe, règne l'atmosphère d'une demeure aristocratique du siècle des Lumières. La décoration intérieure s'intègre à l'architecture et les collections rassemblées mettent en valeur les artistes qui firent autrefois honneur aux Namurois. Un jardin d'inspiration "à la française" apporte une note de verdure à l'harmonie de l'ensemble.
Plus d’infos sur ces 2 musées: www.lasan.be
Après ces visites, nous boirons le verre de l’amitié (payant) et nous nous entretiendrons avec des représentants de la ville et de la province (à confirmer) sur l’évolution des musées Namurois et de leurs gratuités.
_____
5: Sur 38, seulement 15 musées gratuits sont ouverts à la Toussaint: lesquels?
Cette année, la Toussaint tombe un dimanche.
Voilà pourquoi plus de la moitié des 38 musées qui pratiquent, mois après mois, «la gratuité du premier dimanche du mois» seront aux abonnés absents, ce 1er novembre.
Parmi la quinzaine qui resteront ouverts, plusieurs font un réel effort pour vous réserver un accueil chaleureux... et instructif.
Les voici, ville par ville.
Ath: L’accès est libre de 14H00 à 18H00 à l’Espace Gallo-romain et une visite guidée d’une heure 1/2 (1 euro) est prévue pour 15H00.
Bastogne: L’exposition «Anges et démons en Ardenne et Luxembourg» de 10H00 à 17H00 au Musée en Piconrue où a été filmé un récent «Questions à la Une» (RTBF) sur les guérisseurs.
Bruxelles: À Molenbeek, La Fonderie et son exposition temporaire sont accessibles de 14H00 à 17H00. De plus, deux visites guidées sont offertes: sur les collections de ce musées de l’industrie et du travail (à 14H00) et sur sa nouvelle exposition axée sur l’histoire et la fabrication du papier peint (à 15H30). Réservation: 02/410.99.50.
À Forest, au Wiels, le Centre d’Art Contemporain situé dans les anciennes Brasseries Wielemans, l’accès est prévu de 11H00 à 18H00 avec une double visite guidée gratuite (en français et en néerlandais) à 15H00.
Charleroi: Le Musée de la Photographie propose de 10H00 à 18H00 l’accès libre à ses trois expositions: «Quelque chose», «Copyright Leo Dohmen» et «Un Belge en Chine».
Flemalle: le Préhistosite au pied de la grotte de Ramioul est accessible de 14H00 à 18H00.
La Louvière: Au Centre de la Gravure, vous pourrez découvrir entre 11H00 et 18H00 l’exposition «Coutumes et traditions du Nouvel An Chinois».
Dernier jour pour découvrir l’exposition «Babel» au Musée Ianchelevici, entre 14H00 et 18H00, et «chaque visiteur recevra gratuitement un feuillet explicatif».
Liège: Un seul des six musées de la Cité Ardente est accessible: le Musée en plein Air du Sart-Tilman, et ses 123 œuvres à découvrir du lever au coucher de soleil.
Mons: Une petite faveur proposée par le BAM (Beaux-Arts Mons) ouvert de 12H00 à 18H00: la découverte, quelques jours avant son vernissage, de l’exposition temporaire «Sous bénéfice d’inventaire: Collections Montoises des 15ème et 16ème siècles».
Morlanwelz: Le Musée Royal de Mariemont et son parc sont accessibles de 10H00 à 17H00.
Namur: Découvrez le Musée Archéologique (10H40 à 17HOO) et l’Hôtel de Groesbeek de Croix (10H00 à 12H30 et 13H30 à 17H00). Pour les visiteurs qui ont envie d’y aller en groupe et de boire après le verre de l’amitié (payant), Consoloisirs.be vous y donne rendez-vous à 14H15 précises au 21, rue du Pont.
Seneffe: Le Château de Seneffe, son parc et sa superbe collection d’orfèvrerie, vous accueille de 10H00 à 18H00. «Un accompagnateur culturel» est prévu. Dernier jour pour l’exposition temporaire consacrée à Bob Verschueren.
Tournai: Un seul des huit musées est ouvert, ce 1er novembre: le Centre de la Marionnette, de 14H00 à 18H00.
Verviers: Le Musée des Beaux-Arts est ouvert de 15H00 à 18H00 et une œuvre sera mise en exergue: un Saint Laurent en bois polychrome de la fin du XIIIème siècle avec un concert de musique sacrée par la Maîtrise de la Ville de Verviers.
Pour beaucoup plus d’informations sur tous ces musées ainsi que sur leur localisation: www.consoloisirs.be