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Nuisances aériennes
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2,7 milliards de passagers !

En 2011, le trafic aérien mondial a progressé de 6,4 %.

Par L'informateur • Avions: actualité, bruit et pollution • Mercredi 11/01/2012 • 0 commentaires • Version imprimable

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On finit par oublier que l’IATA, l’AEA, l’IACA, Airlines of America (ex ATA) sont tout autant des groupes de pression que de simples associations professionnelles. A force de défendre les intérêts de leurs adhérents, de multiplier les revendications et de critiquer tous azimuts des initiatives gouvernementales ou autres, elles érigent en dogme le principe du verre à moitié vide. Du coup, à les écouter, le risque est grand de se forger une image du transport aérien qui manque de réalisme, qui serait constamment sur le point de basculer dans le pessimisme noir.
Qui plus est, un phénomène d’accoutumance s’installe, à doses homéopathiques, analystes et observateurs de tous bords, médias inclus, finissant par perdre un indispensable recul et à entériner une vision biaisée de la situation qui s’éloigne dangereusement de la réalité.
Pourquoi cette remarque désabusée ? Tout simplement parce que les statistiques de trafic de l’OACI pour l’année 2011 constituent, par contraste, une divine surprise : le trafic exprimé en passagers/kilomètres a progressé de 6,4%, le nombre de passagers a augmenté de 5,1%, pour atteindre 2,7 milliards. Le fret, que l’on croyait en régression, a finalement augmenté de 0,7% pour atteindre 49 millions de tonnes. C’est très peu, bien sûr, mais néanmoins positif. 
Sachant que les prévisions de progression annuelle à 20 ans, d’où qu’elles viennent, se situent pour la plupart entre 4,8 et 5,1%, 2011 s’inscrit parfaitement dans la norme. Elle n’a donc pas été durablement affectée par la récession, les turbulences économiques régionales, l’accident nucléaire japonais. Le PIB mondial, sur base de données encore provisoire, a progressé de 3% et le transport aérien, par rapport à ce repère, a donc conservé une avance confortable.
Jacques Delys, directeur d’ID Aéro, confirme cette analyse : «le transport aérien a enregistré une croissance forte pour la deuxième année consécutive, et cela malgré les incertitudes, notamment celles liées à la crise japonaise». Il fait aussi remarquer qu’en juin dernier, l’IATA prévoyait une progression du trafic d’à peine 4,4%...
Bien entendu, tous les marchés ne sont pas égaux devant la croissance. Ainsi, l’Amérique du Nord se contente d’une augmentation de trafic modeste de 2,9%, sans doute parce que, au-delà de ses caractéristiques de «maturité», elle souffre de la forte dégradation de l’économie U.S. A l’opposé, le Proche-Orient bénéficie d’un bond en avant de 11,9%, qui n’étonne plus, Emirates, Etihad et d’autres accumulant de bons chiffres.
L’Europe nous réserve une belle surprise avec une progression de 8,9%, encore qu’elle se révèle inférieure à l’augmentation de l’offre de 9,7%, cet écart expliquant un léger tassement du coefficient moyen d’occupation à 75,9%. Or, en ces temps de forte concurrence, qui pèse sur les recettes unitaires moyennes, c’est un problème.
C’est d’ailleurs là que réside l’une des grandes difficultés d’Air France, financièrement très fragile, qui souffrirait principalement des pertes enregistrées par son réseau court-courrier, toutes lignes intérieures et européennes confondues. Bien entendu, on y voit la trace de l’irrésistible montée en puissance des low cost. D’autant que l’OACI prend en compte les données relatives à toutes les compagnies de ses 191 Etats membres, sans distinction de modèle économique. Ce qui n’est évidemment pas le cas de l’IATA dont les chiffres les plus récents (11 mois sur 12) font apparaître quelques différences, à commencer par une progression des passagers/kilomètres de 5,9%, légèrement inférieure.