Source : Les humeurs de Trop de Bruit
S'interroger sur la déontologie des journalistes ne doit pas consister à s'épuiser en considérations sur une émission atypique dont le principe et les modalités sont d'ailleurs dépiautés ad nauseam depuis une semaine par la Belgique. C'est plutôt de faire en sorte que les journalistes se grattent là ou ça les démange tous les jours ou presque : dans les dérives, dérapages et approximations de leur travail banal, celui de leurs journaux parlés ou télévisés quotidiens, celui de leurs articles journaliers, parfois biaisés, hiérarchisés, cadrés, découpés et montés de manière telle que la réalité est subrepticement altérée par une idéologie sournoise ou par les verrous d'a priori plus ou moins conscients. Cette déontologie-là vaut en effet qu'on tente de s'en préoccuper, de la définir et de la défendre. (1)