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Pour un nouveau paradigme de la gestion de l'eau

Par • Les autres nouvelles • Mardi 20/01/2009 • 0 commentaires • Version imprimable

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A quelques semaines du 5ème Forum mondial de l' qui se tiendra à Istanbul du 16 au 22 mars 2009, sur fond d'inquiétude croissante sur la disponibilité et l'accès à cette ressource précieuse entre toutes, Carnets d' publie une réflexion exceptionnelle. Son auteur, Anne Spiteri, polytechnicienne, a longtemps travaillé dans le domaine de l'. Son expérience l'a conduite à remettre radicalement en cause les « fondamentaux » de la gestion de l', élaborés dans les pays occidentaux depuis le XIXème siècle. Elle appelle à ne pas reproduire dans les pays du Sud ce qu'elle décrit comme une véritable impasse, environnementale, économique et sociale. Cette analyse devrait susciter un large débat. Légitime, car cette réflexion croise celles qui se développent aujourd'hui dans nombre de pays du Sud, très loin de la doxa de « L'Ecole française de l' »... Conjointement, des chercheurs canadiens remettent pour leur part radicalement en cause le modèle dominant de tarification de l' et les « compteurs d' » sur lesquels il repose.

« Pour un nouveau paradigme » (résumé) Retour à la table des matières

« Les systèmes occidentaux d'alimentation en potable et d'assainissement des eaux usées domestiques ne sont pas durables. Ils constituent une véritable ineptie sur les plans technique, énergétique et écologique. Ils ont, excepté pour les nappes exploitées presque entièrement pour l'irrigation, des impacts qualitatifs et quantitatifs sur la ressource en au moins aussi forts, sinon plus, que l' intensive.

Malgré un avenir de fuite en avant technologique, énergétique et financière, que ce soit au niveau des techniques de traitement que de l'exploitation des eaux salées, ils n'offrent pas de garantie de protection de la ressource en ni de sécurité sanitaire.

De plus, ils entreraient en dysfonctionnement grave si une grande partie de la population restreignait vraiment sa d'. On ne devrait pas les exporter dans les pays pauvres du Sud. Il est grand temps de les repenser complètement dans une approche interdisciplinaire et intersectorielle et à la lumière des connaissances scientifiques les plus pointues sur l' et l'environnement.

Tout le modèle occidental repose sur deux piliers : la “chasse d'” et “l' potable au robinet”. Ces inventions du siècle dernier s'avèrent finalement stupides et irresponsables. Ce sont des leurres qui nous ont conduits dans des impasses écologiques et on s'y cramponne encore et toujours, sans jamais remettre en cause leur bien-fondé.

Or au moins un nouveau paradigme, un modèle réellement durable existe, et il n'est sans doute pas le seul.

Il est basé sur deux principes : traiter la pollution à la source et arrêter de gâcher les eaux souterraines profondes.

Il repose sur deux piliers : la “toilette sans et “l' hygiénique au robinet”.

Il est adapté à nos pays et aux pays du Sud, même et surtout avec la perspective du changement climatique. Il est entièrement respectueux de la ressource, des équilibres écologiques et de l'homme. Il prend en effet en compte :

-
- les contraintes environnementales, dont la protection des milieux aquatiques et la valorisation agricole et énergétique des boues ;
-
- les contraintes techniques, dont la réutilisation de l'infrastructure existante en l'état ;
-
- et les contraintes humaines et financières, dont l'hygiène, la qualité de la vie, les coûts réduits et un accès décent à l' et à l'assainissement possible pour tous.

Il permet de préserver les ressources profondes ou rares pour les générations futures et de laisser plus d' disponible pour le soutien des étiages et pour l'.

Il redonne à l' son rôle originel de lien social profond et devrait contribuer à établir la paix dans le monde, car l'or bleu va être de plus en plus à l'origine de conflits entre les pays.

Il faut se donner les moyens d'explorer ce nouveau paradigme. Cela demande :

-
- de la volonté et de l'indépendance ;
-
- un site expérimental ;
-
- des entreprises motivées prêtes à s'investir dans l'innovation technologique ;
-
- et des fonds internationaux.

Et cela demande surtout, selon les mots d'Aimé Césaire : “La force d'inventer au lieu de suivre ; la force d'inventer notre route et de la débarrasser des formes toutes faites, des formes pétrifiées qui l'obstruent”. »

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Un nouveau paradigme - Anne Spiteri

Les compteurs d' : une fausse bonne idée ? Retour à la table des matières

Au rayon des idées reçues, examinons aussi la notion du « vrai » prix de l', et des incitations croissantes à l'économiser. Le tout passant par l'instauration d'une tarification, et accessoirement la pose de compteurs...

La proposition paraîtra choquante à l'heure où tout nous enjoint de réaliser des « économies d' », et pourtant...

Figure des Verts bretons, Gérard Borvon, engagé de longue date dans les combats pour la gestion équitable et soutenable de l', relayait le 12 janvier dernier une analyse percutante venue du Québec :

« Certains croient que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si les usagers payaient directement le vrai prix de l'. Selon une logique économique naïve, on consommerait inconsidérément ce qui est gratuit et le fait de payer conduirait à un ajustement rationnel des quantités consommées. En réalité ce raisonnement est vrai seulement pour les gros consommateurs industriels ; il est tout à fait faux, et même pernicieux, lorsqu'on l'applique aux consommateurs résidentiels.

Le propos sert d'introduction à une étude réalisée par Pierre J. Hamel, du groupe de “Urbanisation, culture et société”, de l'Institut National de la Scientifique de l'Université du Québec.

C'est exactement l'argumentation développée par l'association québécoise “Eau Secours” qui a reçu une délégation de l'association bretonne S--S en février 2008. »